Tous les paramètres et les déclarations convergent, depuis quarante-huit heures, vers une prolongation de la trêve à Ghaza. En effet, une prolongation de quelques jours serait possible pour parvenir à augmenter le nombre de détenus à libérer.
Le Hamas palestinien semble disposé à cette démarche et le côté israélien ne semble pas s’y opposer, en dépit de quelques tergiversations.
En effet, le Hamas a confirmé, dimanche, dans un communiqué qu’il » cherchait à prolonger la trêve après la fin de la période de quatre jours, grâce à des recherches sérieuses visant à augmenter le nombre de détenus à libérer, comme indiqué dans l’accord de trêve humanitaire ».
Des sources palestiniennes avancent que le Hamas aurait informé les médiateurs (Qatar et Egypte) de son accord pour prolonger la trêve de deux à quatre jours ». L’accord de trêve humanitaire temporaire comprend la libération de 50 prisonniers israéliens de Ghaza, en échange de la libération de 150 Palestiniens des prisons israéliennes, et l’entrée de centaines de camions chargés d’aide humanitaire, médicale, de secours et de carburant dans toutes les zones de la bande de Ghaza.
D’un autre côté, le journal hébreu « Haaretz » a rapporté lundi que l’armée d’occupation israélienne ne ressent pas le besoin urgent de reprendre les combats dans la bande de Ghaza et qu’elle soutient la prolongation de la trêve en échange de la libération d’un plus grand nombre de détenus israéliens.
Le journal souligne que le mouvement Hamas a réussi à montrer qu’il n’a pas été vaincu dans le nord de la bande de Ghaza, même si son contrôle y a été endommagé. Le journal rapporte que la quatrième et dernière tranche de l’accord devrait être mise en œuvre lundi, mais que la trêve devrait se poursuivre encore au moins quelques jours.
L’analyste militaire du journal, Amos Harel, estime que le Hamas est très intéressé par la prolongation de la trêve et qu’il a informé le Qatar qu’il tenterait de trouver davantage d’Israéliens de la même catégorie que celle stipulée dans l’accord.
L’auteur a également évoqué des informations selon lesquelles dimanche, le « Hamas » serait intéressé par deux jours supplémentaires, voire quatre, de cessez‐le‐feu, au‐delà de ce qui avait été convenu lors de la première phase, et cela dépendait de la libération d’un plus grand nombre de détenus.
Le même auteur a ajouté que, contrairement à ce qui apparaît dans certaines déclarations israéliennes, il n’y a pas dans l’armée un sentiment pressant qu’il faut un retour immédiat à la guerre avec la fin de la trêve, ajoutant que le résumé obtenu au sein du gouvernement parle d’un maximum de temps pouvant aller jusqu’à une semaine supplémentaire avant la reprise des combats, s’il est possible pendant cette période de renvoyer davantage de détenus.
Rappelons qu’un différend majeur est survenu en raison de l’attitude évasive de la part du gouvernement israélien, dans l’interprétation de l’une des dispositions de l’accord de la trêve qui comprenait la liberté de mouvement entre le nord et le sud de Ghaza, pendant une période de quatre jours, comme stipulé dans l’accord, alors que le gouvernement d’occupation tentait de s’y soustraire, affirmant que ce qu’il avait accepté était la liberté de mouvement du nord au sud et non (entre) le nord et le sud.
Des sources égyptiennes ont expliqué que « le désaveu israélien de cette clause est intervenu après que l’armée d’occupation stationnée aux points séparant le nord de Ghaza de son sud ait été surprise par une vague de déplacements inversés du sud de la bande de Ghaza vers son nord, malgré l’ampleur des destructions survenues dans les zones de ces personnes déplacées, qui ont poussé le gouvernement d’occupation à se soustraire afin de désavouer cette clause, avant que les médiateurs égyptiens et qatariens n’interviennent.