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Ghaza: Les Américains veulent la poursuite de la guerre

L’entité sioniste reste dans sa logique de guerre et intensifie ses bombardements sur Ghaza, après le veto des Etats-Unis à une résolution de l’ONU appelant à un cessez-le-feu pour apporter un peu de répit au territoire palestinien où la situation humanitaire est chaotique. Le veto américain de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies a été rapidement condamné par l’Autorité palestinienne.

Le Conseil de sécurité a rejeté vendredi un projet de résolution exigeant notamment un cessez‐le‐feu humanitaire immédiat, en raison du veto des Etats‐Unis, membre permanent du Conseil. Le texte présenté par les Emirats arabes unis a reçu 13 votes pour, 1 vote contre (Etats‐Unis) et 1 abstention (Royaume‐Uni).

Le projet de résolution se déclarait gravement préoccupé par la « situation humanitaire catastrophique qui règne dans la bande de Ghaza » et par « les souffrances de la population civile palestinienne ». Il exigeait « un cessez‐le‐feu humanitaire immédiat », que « toutes les parties s’acquittent des obligations que leur impose le droit international, y compris le droit international humanitaire, notamment pour ce qui est de la protection des civils », et exigeait « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ainsi que l’assurance d’un accès humanitaire ».

En l’espace de 24 heures, a affirmé le ministère de la Santé palestinien, 71 morts et 160 blessés sont arrivés à l’hôpital Al‐Aqsa de la ville de Deir el‐Balah, à la suite de bombardements sur le centre de la bande de Ghaza, portant le nombre de morts à 17 490 dans la bande de Ghaza, pour la plupart des femmes et des enfants.

Après un peu plus de deux mois d’agression sioniste, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées dans le territoire palestinien, où 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont fui leur foyer, selon l’ONU.

Ainsi, le président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, a dénoncé hier l’utilisation par les Etats‐Unis du veto au Conseil de sécurité des
Nations unies, pour empêcher une décision obligeant l’entité sioniste à arrêter son agression dans la bande de Ghaza.

Le président Abbas a qualifié la position américaine d' »agressive » et d' »immorale », et dénoncé « une violation flagrante de toutes les valeurs et principes humains », tenant les Etats‐Unis « pour responsables de l’effusion de sang des enfants, des femmes et des personnes âgées palestiniens dans la bande de Ghaza aux mains des forces d’occupation », selon l’agence de presse Wafa.

Il a affirmé que cette politique américaine « témoigne que les Etats‐Unis sont un partenaire du crime de génocide, du nettoyage ethnique et des crimes de guerre commis par les forces d’occupation (sionistes) contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza, la Cisjordanie et à El‐Qods occupées », y voyant aussi « une menace pour la sécurité et la paix internationales ».

Pour le président Abbas, le veto américain à la résolution du Conseil de sécurité « donnerait un feu vert supplémentaire à l’occupation pour poursuivre son agression contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza ».

En raison de la surpopulation et des mauvaises conditions sanitaires dans les abris de l’Agence de l’ONU dédiée aux réfugiés palestiniens (UNRWA) dans le sud du ter ritoire, certaines maladies transmissibles telles que la diarrhée, les infections respiratoires aiguës et les infections cutanées ont augmenté de façon significative.

Le blocage américain vendredi soir à l’ONU a également été condamné par des ONG, notamment Médecins sans frontières (MSF) : « Le veto des Etats‐Unis les rend complices du carnage à Ghaza ». De son côté, la directrice régionale de l’UNICEF pour le Moyen‐Orient et l’Afrique du Nord, Adele Khader, a déclaré, hier, que « la bande de Ghaza est devenue l’endroit le plus dangereux au monde pour les enfants ».

Khader a indiqué, dans un communiqué publié sur le site Internet de l’ONU, « que la bande de Ghaza est devenue l’endroit le plus dangereux au monde pour les enfants après qu’environ un million d’enfants ont été déplacés de force de leurs foyers ». « Les rapports indiquent que des dizaines d’enfants sont tués et blessés chaque jour.

Des quartiers entiers, où les enfants jouaient et allaient à l’école, sont transformés en tas de décombres. L’UNICEF et d’autres agences humanitaires tirent la sonnette d’alarme depuis des semaines. Notre équipe sur le terrain décrit avoir rencontré des enfants qui ont perdu des membres de leurs corps et ont subi des brûlures au troisième degré. D’autres sont traumatisés par la violence continue qui les entoure », lit‐on de même source.

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