La commission des affaires économiques de l’Assemblée populaire nationale a ouvert une enquête sur les causes des difficultés financières et le contexte difficile auxquels sont confrontées plusieurs institutions publiques en Algérie.
Selon cette Commission de l’APN, ces institutions sont au nombre de plus de quatre-vingts. Un rapport détaillé sera également soumis au gouvernement sur la situation des entreprises par les députés, qui effectuent des visites d’inspection depuis le début de semaine. Selon les mêmes sources, le rapport sera prêt au début de l’année prochaine et comprendra une étude de la situation, élaborée au cas par cas, de même que des propositions pratiques liées à l’amélioration de la situation économique de ces entreprises publiques.
Le programme de la Commission des Affaires Économiques, du Développement, de l’Industrie, du Commerce et du Plan comprend des visites de terrain, lesquelles ont été officiellement lancées à partir du 15 décembre 2023 et s’étendent jusqu’au 19, et toucheront les wilayas de Tébessa, Batna et Oum El Bouaghi.
Sont dans le programme‐enquête : la mine de phosphate d’Al‐Hadba et l’usine de N’gaous dans la wilaya de Batna, l’entreprise de coloration et de textile de batna, le Groupe Imgsa Industrie, l’entreprise « Capam », l’usine « Batimetal » à Oum El Bouaghi ; et enfin, l’usine de bois de Ain El Beida.
D’autre part, et avec la participation des chefs des blocs parlementaires, des visites sur le terrain seront organisées pour inspecter la situation de plus de 80 institutions publiques confrontées à des conditions financières difficiles, parce qu’inactives, en faillite ou confrontées à des difficultés de paiement des cotisations et des salaires.
Les inspections couvrent la plupart des wilayas du pays, et des rapports détaillés seront soumis au gouvernement ; la plupart des rapports intéressent en premier lieu le ministère de l’Industrie.
Parallèlement, le gouvernement a décidé d’apurer les dettes des établissements publics économiques confrontés à des difficultés financières à hauteur de 200 milliards de dinars, selon ce qui était prévu dans la proposition de loi de finances pour l’année 2024, qui a été approuvé par les deux Chambres du Parlement, et qui vient d’être définitivement avalisée.