Quatre années se sont écoulées depuis que Abdelmadjid Tebboune a été élu à la magistrature suprême. L’Algérie, qui était avant 2019 engoncée jusqu’au cou dans des logiques politiques, économiques, diplomatiques et sécuritaires – qui l’ont transformée en vaste arène où se côtoyaient des prédateurs, des corrompus, des néocolonialistes, des aventuriers politiques et des promoteurs de l’investissement spéculatif de tous acabits -, commence à retrouver peu à peu le chemin de la stabilité et du renouveau économique.
Même s’il est vrai, il faut en convenir, que beaucoup reste à faire, que la partie n’est pas encore gagnée, la Nouvelle Algérie est en phase avancée de renouveau, et son avenir est plein de promesses.
Quand on regarde le chemin parcouru depuis 2019, personne ne peut nier qu’on est loin, même très loin de la situation d’avant le Hirak et des déclarations d’Ahmed Ouyahia qui annonçait que sans le recours à la planche à billets, l’Etat ne pourra pas payer les salaires. L’Algérie a échappé de justesse au scénario syrien auquel les marionnettistes de divers horizons la destinaient.
Les évolutions qu’a connues l’Algérie durant ces quatre dernières années sont notables. Malgré la crise sanitaire de la Covid‐19 et ses retombées négatives sur l’économie nationale, malgré les conflits russo‐ukrainien et israélo‐palestinien et leurs répercussions économiques et géopolitiques, l’Algérie, durant ces quatre dernières années, a réussi à amortir tous les chocs.
Outre d’être parvenue à réaliser son équilibre financier, à préserver les acquis sociaux et à remporter le pari de la paix sociale, l’Algérie a réussi également à rétablir son prestige diplomatique d’antan.
Sans pour autant se débarrasser totalement de sa dépendance aux hydrocarbures, l’Algérie a réussi à asseoir, durant ces quatre dernières années, une politique économique émancipée des hydrocarbures. Le pas quantitatif et qualitatif franchi en matière d’exportations hors hydrocarbures est édifiant. En 2022 les exportations
hors hydrocarbures ont atteint, selon les statistiques fournies par le gouvernement, les 7 milliards de dollars, et en 2023 elles devraient atteindre 13 milliards de dollars. Des performances très importantes si on les compare avec celles d’avant 2019 où les exportations hors hydrocarbures tournaient bon an mal an autour de 1, 5 milliard de dollars.
En prônant le développement d’une véritable industrie jouissant de forts taux d’intégration, en misant sur plusieurs secteurs prometteurs, comme les industries chimique et agroalimentaire, l’agriculture et les matériaux de construction et en encourageant la promotion du produit 100% Made in Alegria, le Président Tebboune a réussi à redonner des couleurs durant ces quatre dernières années aux exportations algériennes hors hydrocarbures.
La mise en place de cette nouvelle doxa centrée sur la diversification économique et le bannissement de l’économie rentière a été renforcée par la promulgation d’une nouvelle loi sur l’investissement, prévoyant notamment plusieurs mesures pour améliorer l’attrait en matière d’investissements directs étrangers. Le redéploiement économique, juridique, et surtout diplomatique de l’Algérie ces quatre dernières années a remis l’Algérie sur les rails du développement.
Adoption par voie référendaire d’une nouvelle loi fondamentale, renouvellement des institutions constitutionnelles, rénovation de l’appareil judiciaire, renforcement de la lutte contre la spéculation et la corruption, intensification de l’action diplomatique, promulgation de la loi organique sur l’information, institution d’une allocation chômage, amélioration de l’alimentation en eau potable par l’installation de nouvelles unités de dessalement, augmentation des salaires, numérisation… Les réformes engagées durant ces quatre dernières années ont touché quasiment tous les secteurs, donnant ainsi de l’Algérie l’image d’un pays qui veut réellement faire sa mue.
Maintenant le cap de l’immense chantier de réforme et de renouveau qu’il s’est fixé, le Président Tebboune a déjà honoré un certain nombre de ses 54 engagements politiques. Et l’on s’attend à ce que l’année 2024 soit marquée par l’amélioration des performances économiques, l’embellie de l’emploi, l’augmentation du pouvoir d’achat des citoyens, et surtout l’approvisionnement régulier du marché en denrées alimentaires, car les pénuries de certains produits de large consommation, à l’exemple des légumes secs, continuent à embarrasser de plus en plus les ménages