Dans son discours à la Nation, prononcé jeudi dernier devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès au Palais des nation, le président Tebboune a rappelé les fondements de la politique étrangère de l’Algérie basés essentiellement sur les principes humains et ceux émanant de la Révolution de Novembre 1954.
« Notre pays n’abandonnera jamais les États vulnérables. Il faut savoir que nous défendons les principes de notre Révolution et ceux de l’humanité ». a‐t‐il, en effet, affirmé.
Déclarant l’attachement de l’Algérie aux causes justes, le président Tebboune a réitéré le soutien indéfectible de l’Algérie à la cause palestinienne et au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Concernant la question du Sahara occidental, il a insisté sur le fait qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une question de décolonisation tel que mentionné à l’ordre du jour de la Commission de décolonisation des Nations unies.
En conséquence, l’engagement de l’Algérie en faveur la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination sera indéfectible. S’agissant de la question palestinienne, citant la fameuse phrase de Houari Boumediene ‐ « Nous sommes avec la Palestine qu’elle ait tort ou raison » ‐, le président Tebboune a fait savoir que l’Algérie, qui a toujours été aux côtés de la Palestine, ne l’abandonnera jamais et que sa position par rapport à cette cause restera inaltérable.
Il rappelle à ce sujet, la longue histoire qui lie l’Algérie à la Palestine, en évoquant, entre autres, l’épisode des Croisades où beaucoup d’Algériens d’alors ont pris part aux expéditions de Saladin contre les croisés menés par les rois de France et d’Angleterre.
Commentant l’actualité du conflit palestinien, le président Tebboune soutient que ce qui se déroule actuellement à Ghaza où des enfants innocents sont massacrés par milliers, « est une honte pour l’humanité ». Les déportations en cours des Ghazaouis sont vues par le président Tebboune comme une partie d’échecs qui n’est pas sans rappeler les accords Sykes‐Picot signés secrètement entre la France et
le Royaume‐Uni, qui prévoyaient le découpage du Proche‐Orient à la fin de la Première Guerre mondiale.
Evoquant le retour remarquable de l’Algérie sur la scène internationale, après des années de repli et d’effacement, le président Tebboune indique que la voix de l’Algérie est maintenant de plus en plus écoutée sur la scène internationale, alors qu’il y a quelques années, elle n’était pas même consultée sur des questions en relation avec son voisinage immédiat.
L’élection presque à l’unanimité de l’Algérie comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU est citée comme l’un des exemples de ce redéploiement diplomatique du pays. Défense des intérêts de la nation, contribution à l’instauration de la sécurité et de la stabilité régionales, renforcement des liens avec l’Afrique et le Monde arabe, promotion du partenariat et de la paix dans le monde… telles sont les activités actuelles de cette diplomatie renaissante qui aura à jouer des rôles cruciaux, surtout en cette période où divers complots se trament au Sahel.
