Bond sans précédent des exportations hors hydrocarbures, relance de l’industrie automobile, ouverture de banques à l’étranger, de lignes maritimes et aériennes, lancement de projets miniers comme Gara Djebilet, relance du barrage vert, autant de décisions ayant marqué l’année 2023.
Malgré un contexte international fragile et incertain, l’Algérie a su faire preuve de résilience en maintenant une croissance économique appréciable, de l’ordre de 5,3% en 2023. Notre pays s’est engagé résolument dans un processus de diversification économique visant à réduire sa dépendance à l’égard des exportations d’hydrocarbures.
Exportations hors hydrocarbures
Cette politique clairvoyante du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a porté ses fruits. L’Algérie a enregistré un bond sans précédent de ses exportations hors hydrocarbures, pour atteindre 13 milliards de dollars fin 2023, soit dix fois leur volume d’il y a trois décennies, et ce, à la faveur de la politique visant à diversifier son économie et à l’affranchir de sa dépendance à la rente pétrolière.
Pour atteindre cet objectif ambitieux, l’Algérie mise sur plusieurs secteurs prometteurs, comme les industries chimique et agroalimentaire, les matériaux de construction et l’agriculture.
D’importantes mesures ont été prises durant 2023 comme l’ouverture de succursales, bancaires notamment, au Sénégal et en Mauritanie, ainsi que de nouvelles lignes maritimes et aériennes vers les capitales africaines et d’autres pays comme la Russie.
Dans ce sillage, une exposition permanente des produits algériens, relevant de la Société algérienne des foires et exportations (Safex), a été ouverte à Nouakchott dans le but de promouvoir les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie et les autres pays africains, en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Ces espaces constituent une « plateforme idoine pour présenter les produits et services algériens et renforcer le commerce intérieur et extérieur », indique le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.
Relance du barrage vert
Autre décision phare, la relance du Barrage vert, mégaprojet écologique et agro‐économique, lancé en juin 1970. Dans une première étape, la relance de ce projet du siècle vise à porter sa superficie de 3,7 à 4,7 millions d’hectares dans les zones steppiques et, ce, à travers 13 wilayas, 183 communes et 1 200 localités. Il est question du reboisement d’une superficie d’un million d’hectares.
Gisement minier de Gara Djebilet
L’année qui s’achève a également connu une avancée remarquable en matière d’industrie minière et de transport, caractérisée par le lancement des projets d’exploitation du gisement minier de Gara‐Djebilet et d’extension sur 950 km de la ligne ferroviaire Tindouf‐Béchar en application des engagements du Président Tebboune.
L’exploitation effective du mégaprojet minier structurant de Gara‐Djebilet permettra l’impulsion d’une dynamique nouvelle aussi bien dans le sud‐ouest du pays qu’à travers l’ensemble du territoire national. La valorisation de ce mégaprojet, appelé à booster le secteur minier, devrait satisfaire le marché local en fer et produits sidérurgiques, et assurer, par conséquent, une autonomie nationale en produits sidérurgiques, en plus de la création d’autres projets annexes structurants et l’éventuelle exportation, après satisfaction du marché local, des produits industriels finis et semi‐finis.
Qualifié par des experts et économistes de « plus grand investissement minier en Algérie depuis l’indépendance », car riche en réserves de près de 3,5 milliards de tonnes de fer, le gisement de Gara‐Djebilet devrait générer, dans une première phase, près de 3.000 emplois, en plus de la création d’autres métiers annexes et richesses.
Outre la consolidation des capacités de valorisation et d’exploitation des potentialités naturelles pour le développement de l’industrie lourde, cet ambitieux projet devrait générer 15 000 emplois, avec une main‐d’œuvre prévisible de 20 000 travailleurs.
Financement des start-ups
L’année qui prend fin a été aussi porteuse de décisions favorables pour l’essor des start‐ups. Ainsi, les entreprises disposant du label « start‐up » ou du label « incubateur » peuvent bénéficier d’avantages fiscaux, notamment en ce qui concerne les équipements acquis.
Autre décision phare annoncée, le lancement d’une plateforme numérique dédiée aux demandes d’agrément de conseiller en investissement participatif, afin de faciliter le financement des porteurs de projets et des start‐up en mettant à disposition davantage de bailleurs de fonds.
A la faveur de ces nouvelles mesures, le secteur privé est autorisé au financement des start‐up afin de diversifier les sources de financement, d’autant que l’Etat a accordé plusieurs avantages aux opérateurs économiques, à travers des facilitations fiscales. De quoi permettre aux startups de disposer actuellement de plusieurs opportunités de financement, en plus des crédits bancaires.
Industrie automobile
Dans le domaine automobile, le lancement de la marque FIAT en Algérie et l’inauguration de l’usine de la marque italienne le 11 décembre dernier dans la zone industrielle de Tafraoui, au sud de la wilaya d’Oran, représentent une étape importante dans la relance de l’activité de la construction automobile en Algérie.
Dans une première phase, l’usine dispose de capacités de production de véhicules de 60 000 unités, annuellement, avant de passer à 90 000 voitures au titre de la deuxième phase. L’usine de Tafraoui produira trois modèles de la marque italienne, jusqu’en 2026, avant « d’injecter » sur le marché automobile algérien un quatrième modèle.
Autant dire que l’année 2023 a été porteuse d’espoir, à la faveur d’une véritable dynamique économique