L’Algérie a entamé hier son mandat de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Elle exercera ce mandat pour une période de deux années, jusqu’au 31 décembre 2025
C’est le 6 juin dernier qu’elle a été élue par l’Assemblée générale de l’ONU à cette fonction. Sa candidature a obtenu 184 voix sur les 193 États membres de l’Organisation des Nations unies. Un vote quasi unanime jugé par les hauts responsables de l’Etat comme un succès diplomatique qui confirme le retour de l’Algérie sur la scène internationale.
Une cérémonie officielle a d’ailleurs été organisée, sous le haut patronage du Président de la République, pour célébrer ce succès. Dans le communiqué publié à l’annonce de cette élection, la Présidence de la République a déclaré que l’Algérie « qui ambitionne d’apporter sa contribution à l’action du Conseil de sécurité, est déterminée à focaliser ses efforts pour le renforcement de la paix et la sécurité internationales et d’un multilatéralisme revigoré avec des grands partenariats, la promotion des principes et valeurs du non‐alignement ainsi que la poursuite de la lutte antiterroriste et la promotion de la participation des femmes et des jeunes à ces efforts internationaux ».
Et d’ajouter que « l’Algérie veillera également à porter la voix des pays arabes et africains et à assurer la défense des intérêts stratégiques communs sur les différentes questions relevant des compétences du Conseil de sécurité ».
Préservation de la paix et la sécurité dans le monde, règlement pacifique des différends, non‐ingérence dans les affaires intérieures des pays, promotion des principes de non‐alignement, lutte contre le terrorisme… tels sont, selon le communiqué de la présidence, les principaux fondements sur lesquels sera basée l’action de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le siège de membre non permanent au Conseil de sécurité même, s’il ne permet pas le droit de veto qui est réservé aux membres permanents tels que la Chine, les États‐Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, la France et le Royaume‐Uni, offre quand même d’importantes responsabilités pour exercer une influence sur la scène mondiale.
Les membres non permanents participent pleinement aux prises de décision au même titre que les membres permanents. Hormis
le droit de veto, les membres non permanents du Conseil de sécurité ont pratiquement les mêmes prérogatives que les membres permanents.
En conséquence, ils peuvent individuellement ou collectivement influer sur les décisions et les résolutions du Conseil. Il suffit pour cela, comme le conseillent ceux qui ont déjà exercé cette fonction, de « saisir les occasions offertes par les procédures du Conseil, ainsi que par les méthodes informelles grâce auxquelles le Conseil effectue la plupart de ses travaux ».
En tout cas, l’Algérie est déterminée à jouer pleinement son rôle durant ce mandat, d’autant que la conjoncture actuelle marquée par des tensions internationales et une instabilité dans les pays du voisinage, est pleine de graves menaces pour la paix internationale.
Forte de son expérience acquise dans ces trois précédents mandats des années 1968‐1969, 1988‐1989 et 2004‐2005, l’Algérie va certainement mettre tout son savoir‐faire afin de faire taire les armes en Palestine et ailleurs et contribuer efficacement au rétablissement de la paix et de la stabilité, notamment dans les pays africains en proie à toute sortes de soubresauts