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Alger

L’indépassable accord de paix d’Alger

Bamako aura tout le temps de constater l’inanité de tout effort s’il n’a pas l’adhésion des populations du Nord‐Mali. Et Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte‐parole du Cadre Stratégique Permanent pour la Paix (CSP), vient de le rappeler brutalement à l’état‐major de Koulouba.

Rappelez‐vous, suite aux vœux du Nouvel An de 2024 du chef de la Transition, le Colonel Assimi Goita, lors desquels il a annoncé la mise en place d’un dialogue direct entre les Maliens pour la paix et la réconciliation, les chefs de la Coordination des mouvements de l’Azawad, ligués dans l’Alliance dite Cadre Stratégique Permanent pour la Paix (CSP), ont exprimé leur désaccord.

Ils estiment que « cette proposition remet en question l’accord de paix de 2015, qui avait été signé par toutes les parties et garanti par la communauté internationale ».

En effet, Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte‐parole du Cadre Stratégique Permanent pour la Paix (CSP), a affirmé que le dialogue entre les Maliens était une façon de prononcer la caducité de cet accord afin de s’y soustraire. Il a également ajouté que les chefs de l’Azawad « ne participeraient pas à un processus de paix qu’ils considèrent comme étant un simulacre ».

Les tensions entre Bamako et la rébellion touareg ont repris à partir du mois d’août dernier après huit ans de relative accalmie. Les deux parties se disputent le contrôle du territoire et des camps militaires laissés par les Casques bleus de la Mission de l’ONU.

Si les armées loyalistes de Bamako, les Famas, ont remporté un succès symbolique en prenant le contrôle de Kidal, bastion des Azawadis, les belligérants du CSP n’ont pas déposé les armes et s’en tiennent toujours à l’esprit du Plan d’Alger. Maintenant, la « bande à Goïta » aura le loisir de constater que tout effort fait en faveur d’un retour à la normale avec le Nord‐Mali sera vain, voire dangereux et préjudiciable pour toute la région.

Paraphé par Bamako et la rébellion du Nord‐Mali, le Plan de paix d’Alger a imposé une paix qui a duré huit années, avant sa mise entre parenthèse ces derniers mois. A Bamako de savoir revenir à la table des négociations, et de ne pas s’enliser dans une guerre dont il ne peut que sortir vaincu, quels que soient les résultats enregistrés sur le terrain

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