Dans une déclaration sur son compte X, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a annoncé qu’environ 90 % de la population de la bande de Ghaza avait été déplacée durant ces trois mois de guerre opposant l’entité sioniste à la résistance palestinienne.
Elle précise dans cette déclaration que pas moins d’un million et demi de Ghazaouis sont actuellement hébergés dans des installations qu’elle gère elle‐même et que des centaines de milliers d’autres occupent le voisinage de ces installations. Avertissant sur les conséquences de l’urgence sanitaire et de la famine qui règne à Ghaza et dans les camps des réfugiés, l’organisation a insisté sur l’urgence de mettre fin au déplacement et au transfert forcé des habitants de Ghaza par la conclusion d’un cessez‐le‐feu immédiat.
Evacués de force vers le sud de l’enclave, les cohortes et les convois de personnes qui prennent, ces jours‐ci, les routes sous la menace sioniste rappellent à tous les égards les épisodes encore vifs de la Nakba de 1948 et de la Naksa de 1967.
Même drame, même injustice, mêmes acteurs ! Ce samedi encore, des convois de personnes déplacées continuent à affluer dans la ville de Rafah, située à l’extrême sud de l’enclave, près de la frontière égyptienne. Compte tenu de la grande concentration de Ghazaouis déplacés dans cette zone exiguë, dénuée d’infrastructures et de moyens, la situation humanitaire y est des plus lamentables.
Famine, maladie… la vie dans ces camps d’hébergement est insoutenable ! Même si plusieurs pays ont dénoncé ces déplacements forcés des Palestiniens hors de Ghaza, considérés par le Statut de la Cour pénale internationale comme un crime de guerre, l’entité sioniste n’en fait qu’à sa tête.
Poursuivant sa guerre dévastatrice contre l’enclave, elle veut à tout prix la vider de ses habitants sous de fallacieux prétextes d’impératifs militaires.
A‐t‐on exigé des Ukrainiens d’évacuer leurs maisons, leurs quartiers dans leur guerre contre la Russie ? Bien sûr que non ! Des présidents de pays de la « bien‐pensance » se sont même insurgés contre les coupures d’électricité dans les villes ukrainiennes, qualifiant ces coupures de crimes de guerre.
Les Palestiniens constituent‐ils donc, un peuple à part qui fait exception dans le droit international humanitaire ? A en juger par les positions qui dominent dans ce conflit avec leur géométrie variable, on ne peut répondre que par l’affirmative !
Depuis le déclenchement du « Déluge Al‐Aqsa », l’entité sioniste n’a fait que tuer des civils, démolir des infrastructures civiles et provoquer des exodes massifs. Des objectifs militaires qu’elle s’est assignés, elle n’en a atteint presque aucun, si ce n’est de détruire quelques tunnels utilisés par la résistance et assassiner lâchement des responsables du Hamas.
Malgré cela, la communauté internationale est restée frileuse et n’est pas parvenue à imposer un arrêt des hostilités et à engager un processus sérieux pour le dénouement du conflit.
En tout cas, les massacres sionistes et l’exode des Ghazaouis, outre de ne servir que très peu les objectifs militaires sionistes, dévoilent la nature inhumaine de cette entité devant la communauté internationale qui commence peu à peu à lui retirer son soutien inconditionnel.