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Nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud: Naissance d’un fleuron de l’industrie pétrolière

La nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, en fait, est considérée comme l’un des projets stratégiques du secteur du raffinage dans le pays, afin de sécuriser les besoins nationaux croissants en carburants et d’exporter les excédents à l’étranger.

La raffinerie de Hassi Messaoud sera la deuxième raffinerie de pétrole du pays, en termes de capacité de production. La capacité totale de la raffinerie de Hassi Messaoud située dans la région « Haoud El Hamra » dans la wilaya de Ouargla est estimée à 35,5 millions de barils par an (5 millions de tonnes), ce qui dépasse la capacité de traitement de 97 mille barils par jour. Ce qui la place au deuxième rang après la raffinerie de Skikda, qui a une capacité de 355 mille barils par jour.

Selon l’accord signé en janvier 2020 entre Sonatrach et ses partenaires, la raffinerie devrait produire 7 dérivés pétroliers de base selon les normes européennes « Euro 5 », à savoir le propane, avec une capacité de production estimée à 901,7 mille barils annuels, et le butane avec une production pouvant atteindre 1,27 million de barils par an.

Ladite raffinerie produira également de l’essence 95 à raison de 2,49 millions de barils par an, de l’essence 91 avec une capacité de 9,74 millions de barils par an, en plus du carburéacteur « kérosène » d’une capacité de plus de 1,61 million de barils par an et du diesel avec une capacité de production de plus de 18,8 barils par an.

Elle sera la septième raffinerie en Algérie, et devrait porter la capacité du secteur du raffinage à 775 mille barils par jour. C’est également la deuxième raffinerie de la région de Hassi Messaoud qui dispose actuellement d’une raffinerie d’une capacité de seulement 22 000 barils par jour.

La nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud sera réalisée dans le cadre d’un accord signé par la Sonatrach avec la société espagnole Tecnicas Runidas et le coréen Samsung Engineering, en janvier 2020, après un appel d’offres lancé en 2017. L’accord prévoyait une période de 52 mois pour mettre en œuvre les étapes liées au domaine de l’ingénierie, de l’approvisionnement et de la construction, et en conséquence, le projet
devrait être livré en mars 2024.

L’accord prévoyait également l’ajout de deux ans dans le cadre de la garantie stipulée au contrat. Ensuite la réception définitive du projet interviendra en mars 2026.

Le coût du projet de cette nouvelle raffinerie, selon les chiffres fournis par Sonatrach lors de la signature de l’accord, est estimé à 3,7 milliards de dollars et vise à valoriser la production nationale de divers types de carburants et d’huiles pour couvrir les besoins accroître la demande intérieure, à moyen et long terme, ainsi qu’orienter la production excédentaire vers l’exportation.

L’Algérie possède 6 raffineries d’une capacité allant jusqu’à 677 mille barils par jour. Au premier rang se trouve celle de Skikda, qui a une capacité de raffinage de 355 mille barils par jour, ainsi que la raffinerie de condensats de Skikda, d’une capacité de 122 mille barils par jour, et la raffinerie d’Arzew, qui a une capacité de raffinage de 87 mille barils par jour.

A cela s’ajoutent la raffinerie d’Alger d’une capacité de raffinage de 78 mille barils par jour, la raffinerie, actuelle, de Hassi Messaoud d’une capacité de 22 mille barils par jour et la raffinerie d’Adrar d’une capacité de 13 mille barils par jour.

Les raffineries de pétrole en Algérie répondent aux besoins du marché local en dérivés pétroliers. Ce qui a contribué à ce que le pays cesse l’importation de ces types de produits.

La capacité totale des raffineries algériennes s’est stabilisée en 2022 à 677 mille barils par jour, tandis que leur production a augmenté de 4% sur une base annuelle, pour atteindre 669 mille barils par jour au cours de la même année.

Pour rappel, l’Algérie vise à investir 30 milliards de dollars dans l’exploration et la production d’hydrocarbures entre 2023 et 2027, afin d’assurer la sécurité énergétique du pays et d’exporter à l’étranger. Il est prévu que sa capacité de production de diesel atteigne 12,5 millions de tonnes (91,62 millions de barils) d’ici 2030, avec l’agrandissement de la raffinerie de Skikda pour augmenter la capacité de production de diesel de 4 millions de tonnes (29,32 millions de barils).

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