Après une période de tension, les relations avec l’Espagne sont devenues complètement normales dans un climat de respect mutuel ; les échanges culturels et économiques ont commencé à évoluer harmonieusement…
Après bien des errements antérieurs, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, est revenu à de meilleurs sentiments. Intervenant à l’occasion de la huitième Conférence des Ambassadeurs, un rendez‐vous qui a réuni le corps diplomatique, deux jours durant, à Madrid, le Premier ministre espagnol, cité dans les colonnes du journal ibérique « El Periodico de Espana », a qualifié l’Algérie de « pays ami » et de « partenaire stratégique ».
Sanchez sériait les priorités de la politique étrangère espagnole devant 130 ambassadeurs accrédités à Madrid. Il a consacré une partie de son intervention à évoquer les relations bilatérales entre Alger et Madrid. Il a ainsi déclaré que « l’Algérie est un pays ami et que nous continuerons à œuvrer pour maintenir les relations avec ce partenaire stratégique ».
Le média espagnol souligne que la préservation des relations entre les deux pays fait partie des défis de la politique étrangère espagnole, après le rétablissement, en novembre dernier, des relations diplomatiques.
Après une période de tension, les relations avec l’Espagne sont devenues complètement normales dans un climat de respect mutuel ; les échanges culturels et économiques ont commencé à évoluer harmonieusement. La déclaration de Sanchez intervient en fait trois mois après le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid et celui d’Espagne à Alger.
Si le bilatéral a traversé une période de tensions, qui aura duré près de deux ans, c’est en raison du revirement de l’Espagne concernant le Sahara occidental. C’est ce revirement qui avait jeté un froid sur les relations entre les deux pays. Et cela n’aura pas manqué d’affecter l’économie espagnole.
Il est utile de rappeler que le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui s’exprimait, fin décembre dernier, sur la chaîne qatarie Al Jazeera, avait affirmé que « les choses sont rentrées dans l’ordre avec le changement de la position de l’Espagne ». « Ce qui a donné le feu vert pour reprendre nos relations avec l’Espagne, c’est le discours prononcé par Pedro Sanchez devant l’assemblée générale de l’ONU.
Là il a changé de position et c’est tout ce que nous avons demandé : que l’Espagne s’aligne sur la position de l’Europe », a affirmé Attaf sur Al Jazeera, assurant que « la position de l’Espagne a connu un revirement à 180 degrés».