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Rachid M’Barki, ex-BFMTV, rétribué à 8 000 euros pour nuire à l’Algérie

A la guerre comme à la guerre : tous les coups sont permis, quitte à faire entorse aux principes d’éthique et de déontologie du journalisme.

Le rédacteur ayant remplacé le soldat, le clavier l’arme automatique, dans cette guerre médiatique menée contre l’Algérie par plusieurs entités, dont le Maroc, Israël et les Emirats sont la face visible, il est toujours utile d’ouvrir des placards fermés pour y débusquer des secrets bien gardés.

Le Franco‐Marocain Rachid M’Barki aura été l’exemple type de ces derniers mois ; écarté de BFMTV en février 2023 après des soupçons de diffusion de séquences sur des pays étrangers non validées par sa hiérarchie, le journaliste a été mis en examen au mois de décembre et aurait, à ce moment‐là, tout avoué.

Donc, il y a du nouveau dans son dossier et c’est intéressant de constater que l’Algérie n’a pas été mentionnée, par souci de ne pas donner de la consistance au dossier. Mais personne n’est dupe de la supercherie, car même s’il y a eu aveu, il y a eu rétention de l’information et tri sélectif du déballage.

D’après les informations du Parisien parues le 19 janvier, Rachid M’Barki est passé aux aveux face aux enquêteurs et a reconnu avoir été «rétribué pour diffuser des sujets orientés dans ses journaux sur BFMTV» : «Il m’est arrivé de recevoir des sommes d’argent. Oui, je reconnais les faits de corruption passive», a‐t‐il admis, estimant avoir «perçu entre 6 000 et 8 000 euros».

Des sommes jugées faibles par les enquêteurs, au vu des risques encourus. De quoi les faire se demander s’il n’évaluerait pas à la baisse ses rémunérations…

Un audit interne à BFMTV qui identifiait «au moins 13 sujets problématiques diffusés dans son journal»

Au mois de janvier 2023, une enquête interne a été ouverte à BFMTV visant leur présentateur historique Rachid M’Barki, à l’antenne depuis 2005. Le journaliste est soupçonné d’avoir diffusé des informations «non validées» dans son journal du soir, sous l’influence d’un «réseau occulte qui mène des opérations de désinformation et de manipulation de l’opinion au profit d’États et clients étrangers».

Les sujets mis en avant par Rachid M’Barki concernaient notamment les oligarques russes, le Qatar, le Soudan, le Cameroun, ou encore le Sahara occidental. On apprend également que l’enquête a recueilli plusieurs preuves compromettantes contre le journaliste, dont un audit interne à BFMTV qui identifiait «au moins 13 sujets problématiques diffusés dans son journal», lesquels n’avaient «rien à voir avec la ligne éditoriale» de la chaîne et défendaient les intérêts de pays étrangers.

Comme on le voit, il y a rétention de l’information sous les tonnes de sujets livrés. Car il fallait expliquer sérieusement qu’il y a une société israélienne, Team Jorge, qui agissait derrière, et qui était rémunérée pour faire du lobbying au profit du Maroc, que M’Barki, comme tout journaliste cupide qui se respecte, agissait en agent double, travaillant et pour les Marocains et pour les Israéliens.

Il fallait également dire que l’Algérie était ciblée par les biais des informations visés, en encensant le Plan d’autonomie marocain au Sahara occidental et en rabaissant les propositions algériennes de sortie de crise.

Sociétés écrans, groupes d’influence, lobbyistes, faux nez et faux drapeaux, mercenariat médiatique, etc. Etrange affaire qui ne dit pas tout, et dont nous ferons un article plus fouillé, prochainement, eu égard à la fois à sa nature utile et intéressante pour percer à jour ce qui se trame dans les abysses.

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