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Guerre dans la bande de Ghaza: un carnage à huis clos

Guillaume Ancel, ancien officier français, explique dans un entretien, que l’offensive militaire israélienne dans la bande de Ghaza est un « échec total par rapport à ses objectifs initiaux : détruire le Hamas et libérer les otages ». Une stratégie folle, qui repose d’après lui sur la seule personne de Netanyahou, lequel « survit politiquement tant qu’il est en guerre ». Il a en outre admis que le Hamas se fait un devoir de montrer tous les jours aux Israéliens qu’il a encore la capacité de tirer des roquettes.

Concernant les otages, l’échec est patent : la seule fois où les Israéliens ont pu en récupérer, c’est quand ils ont accepté de stopper leur offensive. Il ajouté : Si on met en face les dommages collatéraux avec près de 35 000 morts (25 000 morts et 10 000 disparus) et 150 000 blessés, qui sont pour 90 % des civils, l’échec du gouvernement Netanyahou est encore pire !

L’offensive israélienne a emmené 2,4 millions de personnes vers une catastrophe humanitaire. L’opération sur Ghaza, c’est un carnage à huis clos, affirme-t-il. Et le génocide se poursuit. Hier, l’armée d’occupation a concentré ses raids aériens sur Khan Younès, dans le sud de Ghaza, où les combats de rue se sont intensifiés.

Depuis quelques semaines, cette zone est le nouvel épicentre des combats après une violente campagne de bombardements et d’attaques à l’artillerie dans le nord de l’enclave palestinienne transformée en région inhabitable en proie à une grave crise humanitaire. Dans la nuit de vendredi à hier, les civils palestiniens n’ont eu droit à aucun répit au 106e jour de l’agression génocidaire sioniste.

Le mouvement Hamas a fait état de plus de 160 morts ces dernières 24 heures, dénombrés en majorité à Khan Younès. Par ailleurs, les pressions internationales sur l’entité sioniste s’accentuent. Hier, Ankara a annoncé retirer l’Etat hébreu de la liste des pays de destination de ses exportations. Concrètement, cela signifie que la Turquie cessera d’encourager et de subventionner les entreprises locales commerçant avec Israël.

En raison des tensions grandissantes ente les deux pays, Israël a vu une diminution de ses importations de Turquie au cours des derniers mois. Il occupait fin 2023 la 13e place au classement des plus gros importateurs de biens turcs avec des marchandises d’une valeur totale de 5,42 milliards de dollars (2,1 % de toutes les exportations du pays), soit une nette baisse par rapport à l’année précédente.

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