La Cour internationale de justice demande à l’entité sioniste de « prévenir et punir » tout acte de génocide dans la bande de Gaza. La décision est marquante dans la mesure où il s’agit du premier recours juridictionnel formulé par un Etat (l’Afrique du Sud dans ce cas précis) contre Israël. Elle impose la fin de l’impunité.
A la suite de cette décision, le Conseil de sécurité de l’ONU va se réunir pour en discuter et la rendre exécutoire. Il faut donc engager un processus exécutoire qui assure la justice dans le droit international.
Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a indiqué dans un communiqué que la Mission permanente d’Algérie auprès des Nations Unies a été instruite par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de demander une réunion du Conseil de sécurité dans les plus brefs délais en vue de donner « un effet exécutoire au prononcé de la Cour internationale de Justice sur les mesures provisoires qui s’imposent à l’occupation israélienne ».
La mission de l’Algérie à New York a entamé d’intenses consultations en vue de préparer la réunion du Conseil de sécurité concernant la décision de la CIJ. Une réunion restreinte a été tenue à la mission algérienne, en présence du représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, ainsi que des représentants de la Palestine et de l’Afrique du Sud.
A l’issue de cette réunion, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a participé à une réunion d’urgence du Groupe arabe à New York, consacrée à l’examen des mesures pratiques nécessaires à prendre suite à la décision de la CIJ.
Lors de cette réunion, l’ambassadeur Bendjama a informé ses homologues du Groupe arabe de l’intention de l’Algérie de convoquer, pour mercredi prochain, une réunion du Conseil de sécurité sur ce sujet.
«L’Algérie considère que le prononcé de la Cour internationale de justice annonce le début de la fin de l’ère de l’impunité dont l’occupation israélienne a longtemps tiré bénéfice pour donner libre cours à son oppression du peuple palestinien et à la répression de l’ensemble de ses droits légitimes», souligne le communiqué du MAE, relevant que «l’Algérie prend acte des mesures provisoires ordonnées par la Cour internationale de justice à propos desquelles l’occupation israélienne doit répondre à la Cour dans un délai d’un mois».
«L’Algérie a pris connaissance avec intérêt du prononcé de la Cour internationale de justice à propos de la requête déposée par l’Afrique du Sud en relation avec la commission d’un crime de génocide à Ghaza», a précisé le communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, soulignant que «cette décision témoigne de la justesse de l’initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a été le tout premier chef d’Etat à appeler à une saisine massive des instances juridictionnelles internationales de la multiplicité des crimes réprimés par le Droit international humanitaire perpétrés par les forces d’occupation israéliennes à Ghaza».
Au plan régional, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Muhammad, a salué hier la décision de la Cour internationale de Justice, qui a appelé Israël à empêcher de commettre des actes de « génocide » à Gaza. « La résolution souligne le respect du droit international et la nécessité pour Israël de se conformer de manière irrévocable à ses obligations en vertu de la Convention sur le génocide », a déclaré Faki dans un communiqué rendu public.
La Cour internationale de Justice s’est réunie vendredi, à son siège à La Haye, aux Pays‐Bas, pour rendre une décision provisoire dans le cadre d’une action en justice intentée par l’Afrique du Sud contre Israël pour génocide commis dans la bande de Gaza.