Le président du Conseil de souveraineté transitoire de la République du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan Abderrahmane, est arrivé, hier, à Alger, pour une visite officielle de deux jours.
Dans une déclaration conjointe à la presse avec le président du Conseil de souveraineté de la République du Soudan, le général Abdel Fattah al‐Burhan Abderrahmane, à l’issue de leurs entretiens au siège de la Présidence de la République, le Président Tebboune a affirmé que l’Algérie «se tient aux côtés du Soudan pour surmonter la conjoncture difficile et faire face aux forces du mal qui le ciblent», saluant par là même «les relations séculaires» qui unissent les deux pays frères.
Le président de la République a eu des entretiens en tête à tête avec le président du Conseil de souveraineté transitoire de la République du Soudan, pays frère, le général Abdel Fattah al‐Burhan Abderrahmane, qui effectue une visite officielle de deux jours en Algérie.
Les entretiens, qui se sont déroulés au siège de la résidence de la République, ont été élargis aux délégations des deux pays. Auparavant, le président de la République avait réservé à l’hôte de l’Algérie, un accueil solennel au siège de la présidence de la République.
A son arrivée à l’aéroport international Houari‐Boumediene, le général Abdel Fattah al‐Burhan a été accueilli par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Le président Tebboune a réservé un accueil solennel au général Abdel Fattah al‐Burhan, au siège de la présidence de la République. Les deux présidents ont écouté les hymnes nationaux des deux pays avant de passer en revue des formations des différentes forces de l’Armée nationale populaire, qui leur ont rendu les honneurs.
Le président du Conseil de souveraineté transitoire de la République du Soudan s’était recueilli, auparavant, au Sanctuaire des martyrs (Alger), à la mémoire des martyrs de la glorieuse guerre de libération.
Bien qu’il ait été occulté par les deux guerres en Ukraine et en Palestine, le dossier soudanais fait actuellement partie des dossiers prioritaires pour les Affaires étrangères, car, ne le perdons pas de vue, trop de puissances régionales s’y activent pour provoquer une déflagration totale dans la triple région maghrébo‐saharo‐sahélienne.
De ce point de vue‐là, le dossier soudanais est plus important parce qu’il concerne, comme celui du Mali, notre propre sécurité nationale.
Au Soudan, le duo Emirats‐Israël, alléché par les mines d’or, y a déjà provoqué des dégâts importants. Toutefois, le jeu des Emiratis a fini par être percé à jour par le général al‐Burhan qui les a chassés manu militari du pays, sous bonne escorte.
A partir du Sud libyen, ils convoyaient des armes et des hommes de troupe à «Hemetti» contre al‐Burhan, attisant encore les feux de la guerre dans ce pays meurtri et provoquant l’exode de plus de deux millions de personnes. Complices de Mohamed Hamdane Doglo «Hametti» pour l’extraction et l’achat, à moindre coût, de l’or soudanais, traficotant en dehors de toute légalité, ils avaient saigné à blanc le Soudan et fait fructifier leurs fonds propres en or, faisant de Dubaï une place mondiale de la vente d’or.
Mais il n’y a pas que l’or, le pétrole (celui du Niger provoquera sous peu de semblables chambardements) et les minerais qui intéressent le jeu des stratégies de puissance, car le Sahel est appelé à devenir le théâtre des opérations pour les dix prochaines années. Le retournement de Koulouba contre ceux qui lui ont apporté hier paix et tranquillité, en est la preuve la plus évidente.
Le dossier Soudan est d’autant plus important pour Alger que ceux qui sont en train d’y mener des conspirations sont ceux‐là mêmes qui mènent les conjurations au Mali et au Maroc, contre les intérêts de l’Algérie, évidemment