L’Italie accueille depuis hier à Rome un sommet des dirigeants africains où la Première ministre Giorgia Meloni doit dévoiler des accords énergétiques avec l’Afrique et mettre en avant la nécessité d’une coopération accrue en matière de migrations, selon une approche d’égal à égal.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, représente le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, aux travaux de ce Sommet.
A cette occasion, Attaf a pris la parole, soulignant l’importance du partenariat entre l’Italie et les pays d’Afrique, notamment en matière de développement économique et infrastructures. Le ministre établit un lien étroit entre la faiblesse des investissements étrangers et la faiblesse des infrastructures en Afrique, estimant que le financement constitue l’un des principaux obstacles auxquels est confronté le continent noir dans le développement des infrastructures, rappelant les estimations de l’Union africaine selon lesquelles l’écart financier pour la fourniture de services d’infrastructures de qualité sur le continent noir s’élève entre 130 et 170 milliards de dollars par an.
Le chef de la diplomatie algérienne a mis en avant l’importance d’investir dans le secteur des infrastructures et des installations de base, en particulier dans des domaines vitaux tels que l’énergie, les transports et les communications, tout en soulignant la nécessité d’insuffler une vision intégrée de ces installations pour maximiser les avantages escomptés.
Attaf a par ailleurs indiqué que l’Algérie a mobilisé d’importants moyens pour élaborer des projets structurants qui bénéficieront au continent africain, citant, entre autres, la route transsaharienne, le gazoduc transsaharien, en plus de la route reliant l’Algérie à la Mauritanie et la fibre optique. De son point de vue, la concrétisation de ces projets va permettre de créer une liaison directe entre les pays du Maghreb et les pays de l’Afrique de l’Ouest.
L’Italie, qui préside cette année le G7, s’est engagée à faire du développement de l’Afrique un thème central de son mandat, en partie pour accroître son influence sur un continent où des puissances telles que la Chine, la Russie, la Turquie, l’Inde et le Japon ont accru leur poids politique.
Les dirigeants de plus de 25 pays, dont la liste n’a pas été officiellement communiquée, sont attendus, aux côtés des représentants des agences des Nations unies, de la Banque mondiale et de l’Union africaine, ainsi que d’institutions économiques comme le Fonds monétaire international (FMI).
