L’Union nationale des ordres des avocats (UNOA) a annoncé, vendredi 2 février, le dépôt de sa première saisine auprès du procureur général près la Cour pénale
internationale (CPI) à La Haye (Pays-Bas), contre les individus impliqués dans le génocide perpétré à l’encontre du peuple palestinien.
En novembre dernier, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait appelé tous ceux qui croient en les valeurs de la justice et les défenseurs des droits de l’homme à poursuivre en justice l’entité sioniste devant la Cour pénale internationale (CPI). Tebboune, exprimant son indignation face aux massacres abjects que subit le peuple palestinien, s’est insurgé face à l’absence de réaction d’une communauté internationale qui assiste impuissante.
La saisine relative aux crimes de génocide s’appuie, selon un communiqué de l’Unoa, sur « un ensemble de documents collectés, comprenant nombre de photos et de vidéos consignées qui prouvent les crimes, prises sur les lieux par des sources fiables et dont la crédibilité est reconnue, les références des déclarations officielles des chefs de l’occupation contenant des reconnaissances et des aveux des crimes commis et l’incitation même à cela ».
Le dossier comprend également « un ensemble de documents officiels émis par des organes onusiens et des organisations internationales dont la neutralité et la probité sont reconnues, outre la décision historique de la Cour de justice internationale (CIJ), du 26 janvier 2024, ayant reconnu l’existence de preuves suffisantes indiquant qu’un génocide a été commis dans les territoires occupés, et ordonné à l’occupant de prendre les mesures et les procédures conservatoires citées dans la décision avant de trancher cette affaire », y est-il ajouté.
Selon l’Union, cette saisine émanant des recommandations d’une réunion tenue en Algérie intitulée « Justice au peuple palestinien », signées par l’Union nationale des ordres des avocats algériens, ainsi que par le Syndicat national des avocats algériens et les syndicats des avocats palestiniens, jordaniens, tunisiens et mauritaniens, vient « traduire et consacrer l’appel du Président de la République, ainsi que les recommandations de l’AG ordinaire de l’UNOA tenue à Oran ».
L’Union nationale des ordres des avocats algériens, ainsi que l’ensemble des organismes signataires de la saisine constituent « un collectif international pour la poursuite en justice de l’entité sioniste pour les crimes de guerre commis à Ghaza », ajoute la même source qui invite tous les avocats, organismes et hommes épris de liberté dans le monde à « se joindre à cette alliance internationale pour la poursuite des mis en cause, et concrétiser des sanctions à leur encontre en faisant triompher la justice internationale et l’humanité tout entière ».
L’avocat français Gilles Devers, mandaté par la société civile et un collectif d’avocats de plusieurs pays pour déposer une plainte collective contre l’entité sioniste devant la Cour pénale internationale (CPI), avait indiqué, début novembre, que cette plainte « a toutes les chances d’aboutir », appelant toutefois les dirigeants du monde entier « à suivre la démarche du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».