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Le Moyen-Orient au bord de l’embrasement

Les nouvelles frappes américaines menées depuis vendredi en Irak , en Syrie et au Yémen marquent un tournant dans le conflit au Moyen‐Orient et aggrave les risques d’une escalade pouvant déboucher sur une guerre plus large aux conséquences incalculables.

Même si le président américain Joe Biden prétend qu’il ne voudrait pas de l’élargissement du conflit et qu’il cherche à éviter à tout prix l’embrassement de la région, les agissements de son administration qui soutient politiquement et militairement l’occupant israélien démontrent le contraire ! Si vraiment la Maison Blanche n’a pas besoin d’une guerre plus large au Moyen‐Orient, pourquoi ne travaille‐t‐elle pas alors à mettre fin au conflit en cours et à concentrer ses efforts pour trouver une solution équitable à la question palestinienne ?

Par son soutien inconditionnel à l’occupant israélien, par ses interventions militaires en violation de la souveraineté des pays de la région, l’administration Biden ne fait qu’intensifier les tensions et prolonger le conflit et l’instabilité. Depuis le début du conflit, l’administration Biden n’a fait que jeter de l’huile sur le feu ! Envoi des aides militaires à Israël, déploiement en Méditerranée d’un groupe aéronaval, émission de vetos répétitifs pour les résolutions du Conseil de sécurité appelant à un « cessez‐le‐feu humanitaire immédiat » à Gaza, création d’une coalition internationale pour assurer la sécurité des navires en provenance ou à destination d’Israël…

Ce parti pris flagrant en faveur d’Israël fait que l’administration Biden est responsable de la poursuite des hostilités et de d’élargissement du conflit. Depuis le début de la guerre, l’administration Biden n’a fait qu’appuyer aveuglément l’occupant israélien en empêchant toute sortie de crise et en portant la guerre partout pour mieux enfoncer les Ghazouis.

Certaines voix de cette administration pressent déjà Biden à frapper directement l’Iran qu’ils accusent de soutenir tous les groupes à l’origine des quelque 160 attaques menées depuis le début de la guerre contre des bases militaires américaines en Syrie, en Irak et en Jordanie. Si les Etats‐Unis s’en prennent à l’Iran, le conflit va nécessairement dégénérer et prendre des allures insoupçonnables.

Tout en niant son implication dans les attaques ayant visé des bases et des soldats américains, l’Iran a menacé de « riposter de manière décisive à toute attaque, sous n’importe quel prétexte, contre le pays, ses intérêts et ses ressortissants ».

Ce qui laisse planer de manière extrêmement grave le spectre d’un élargissement dangereux de la guerre. Même si l’opinion publique américaine dans sa majorité s’oppose à toute implication de son pays dans une guerre au Moyen‐Orient, on ne sait, cependant, rien sur le processus décisionnel de l’administration Biden qui, présentement, souffle le chaud et le froid.

Va‐t‐elle s’attaquer à l’Iran ? Ce n’est pas évident, mais pas impossible ! Ce n’est pas l’envie qui lui manque ! Depuis de longues années, les Etats‐Unis veulent en découdre avec l’Iran, mais ils n’osent toujours pas franchir le pas !

Car, comme l’a souligné un expert de l’International Crisis Group, l’Iran est un pays beaucoup plus grand et plus puissant que l’Irak et l’Afghanistan, et « la guerre avec l’Iran fera passer les conflits en Irak et en Afghanistan pour une promenade de santé ». Aussi les Etats‐Unis ont‐ils tout à gagner à mettre un bémol à leur attitude belliqueuse actuelle et à opter pour des solutions politiques pour le conflit en cours.

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