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Josep Borrell: Il est «très difficile de croire que la situation en mer Rouge s’améliorera»

Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré que tant que la guerre (sioniste) à Ghaza continue, il est «très difficile de croire que la situation en mer Rouge s’améliorera».

S’exprimant avant de présider des discussions informelles entre les ministres des Affaires étrangères de l’UE, à Bruxelles, Borrell, cité par plusieurs médias, a averti que la guerre en cours à Ghaza «risquait de s’étendre à toute la région à moins qu’un cessez‐le‐feu ne soit conclu».

Le chef de la politique étrangère de l’UE a déclaré qu’environ un million de Palestiniens «ont été progressivement déplacés vers la frontière égyptienne. Ils prétendaient qu’il s’agissait de zones de sécurité, mais en réalité, ce que nous constatons, c’est que les bombardements qui touchent la population civile, se poursuivent et créent une situation très désastreuse».

Borrell a déclaré que la guerre à Ghaza avait créé «un effet domino», le conflit éclatant notamment dans la région de la mer Rouge. «Nous vivons une situation critique au Moyen‐Orient, dans toute la région», a‐t‐il déclaré. «Tant que la guerre à Ghaza continue, il est très difficile de croire que la situation en mer Rouge s’améliorera, car une chose est liée à une autre», a‐t‐il soutenu.

De son côté, la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’UE, a mis en garde contre «un risque réel de débordement du conflit». «C’est une énorme préoccupation. Nous demandons de la retenue, du dialogue et de la diplomatie. C’est la seule façon de calmer la situation au Moyen‐Orient», a‐t‐elle déclaré aux journalistes.

Auparavant, les Nations unies ont déclaré que la ville de Rafah était en train de devenir une «cocotte minute de désespoir». Par ailleurs, des représentants du Qatar, de l’Egypte, de l’entité sioniste et des Etats‐Unis se sont réunis il y a une semaine à Paris pour discuter d’une proposition d’un accord de trêve dans la guerre à Gaza. Il prévoit une trêve de six semaines avec la libération de 200 à 300 Palestiniens détenus en Israël en échange de 35 à 40 otages, selon une source du Hamas.

S’exprimant lundi dernier, après s’être entretenu avec le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane Al‐Thani, M. Blinken avait évoqué un « réel espoir » à ce sujet. Mais « la balle est dans le camp du Hamas », a affirmé dimanche le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

Pendant ce temps, la bande de Gaza continue de subir les actes d’agression israéliens contre le peuple palestinien. Anne Souyris, sénatrice EELV de Paris fait partie d’une délégation parlementaire qui s’est rendue, dimanche 4 février, à Rafah pour appeler à un cessez‐le‐feu. Cette ville de la bande de Gaza a été récemment bombardée.

La délégation n’a pas réussi à atteindre le côté palestinien et est restée du côté égyptien. « Il fallait absolument venir témoigner, et c’est la déclaration que nous avons faite, pour dire ‘il faut un cessez‐le‐feu immédiat’, ce n’est pas possible de déplacer plus d’un million de personnes qui n’ont plus de maison, qui sont sous les bombardements, qui sont blessés et qui ne peuvent même pas sortir (de Gaza) », explique Anne Souyris, reprise par des chaines de télévisions françaises.

Pour elle, « c’est un véritable piège, et même un siège auquel on assiste ». Elle déplore l’impuissance des groupes humanitaires face à la situation, à la frontière, « ils ne peuvent plus communiquer et ça signifie des milliers de personnes qu’on condamne à mort ». Ils étaient une vingtaine de parlementaires allant de la gauche à la droite à se réunir à Rafah. « C’est la première fois qu’une délégation parlementaire arrive à Gaza depuis le 7 octobre », souligne la sénatrice.

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