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Arrêt immédiat de la guerre à Ghaza: L’Algérie reviendra frapper aux portes du Conseil de sécurité

Mardi, les États‐Unis ont utilisé leur veto au Conseil de sécurité de l’ONU contre un projet de résolution soumis par l’Algérie appelant à un cessez‐le‐feu «immédiat» à Ghaza pour des raisons humanitaires. Le projet de résolution a reçu le soutien de 13 membres sur 15, tandis que les États‐Unis s’y sont opposés en utilisant leur veto et que le Royaume‐Uni s’est abstenu lors du vote.

Le projet de résolution rejette le déplacement forcé de la population civile palestinienne et appelle toutes les parties à la guerre dans la bande de Ghaza à respecter leurs obligations en vertu du droit international. Le projet de résolution appelle également à «la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages».

C’est la troisième fois que les États‐Unis usent de leur veto au Conseil de sécurité de l’ONU depuis le début de la guerre sioniste contre Ghaza, le 7 octobre 2023, contre des projets de résolution appelant à un cessez‐le‐feu à Ghaza.

Après le vote, l’ambassadeur algérien Amar Bendjama a exprimé, mardi, ses regrets face à «l’échec du Conseil de sécurité une fois de plus à être à la hauteur des appels et des aspirations du peuple». Il a expliqué que l’échec du Conseil à adopter le projet de résolution «ne le dispense pas de s’acquitter de ses responsabilités, ni ne libère la communauté internationale de ses devoirs envers le peuple palestinien sans défense.

Regrettant cet échec, l’Algérie, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies, a réaffirmé qu’elle «ne s’arrêtera pas jusqu’à ce que le Conseil de sécurité assume pleinement ses responsabilités et appelle à un cessez‐le‐feu».

La situation actuelle impose à tout un chacun, comme l’avait affirmé le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, «d’œuvrer à porter haut les principes et les objectifs de l’ONU, d’assurer la protection nécessaire au peuple palestinien, et de mettre fin à l’injustice historique qu’il subit» , avait ajouté Bendjama.

Il a rappelé que «les peuples de notre région considéraient et considèrent toujours le Conseil de sécurité comme étant le garant de la légalité internationale, mais malheureusement, il les a déçus encore une fois».

Ainsi, l’ambassadeur d’Algérie à l’ONU a adressé un message à la communauté internationale, l’appelant à la nécessité de «répondre aux demandes de cessation des massacres ciblant les Palestiniens, en exigeant un cessez‐le‐feu immédiat. Quiconque va à son encontre doit revoir ses politiques et ses calculs, car les résultats des mauvaises décisions d’aujourd’hui mèneront, demain, à la violence et à l’instabilité dans notre région et dans le monde».

«Interrogez-vous sur le résultat de vos décisions et sur la façon dont l’histoire vous jugera», DIRA-T-IL

«Ce soir, nous enterrons nos martyrs en Palestine. Demain, l’Algérie reviendra au nom de la nation arabo‐musulmane et des hommes libres de par le monde, et avec nous, les âmes des milliers d’innocents assassinés par l’occupant israélien dans l’impunité la plus totale, pour frapper aux portes du conseil et exiger l’arrêt du bain de sang en Palestine. Nous ne nous arrêterons pas tant que ce conseil n’aura pas assumé son entière responsabilité et appelé à un cessez‐le‐feu, car notre volonté est de fer et notre détermination est inépuisable».

Condamnation internationale du veto américain

Les réactions internationales condamnant et regrettant le veto, américain appelant à un cessez‐le‐feu «immédiat» à Ghaza, se sont poursuivies hier, au moment où la folie meurtrière sioniste contre l’enclave palestinienne s’accentuait dangereusement. La Ligue arabe a vigoureusement dénoncé, par la voix de son secrétaire général, Ahmed Aboul Gheit, le recours des Etats‐Unis à leur droit de veto pour avorter un projet à même de mettre un terme au cauchemar des sionistes, affirmant que cette attitude «confirme à nouveau la responsabilité politique et morale de Washington dans la poursuite de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza».

Aboul Gheit a exprimé son «profond regret» que ce soit la troisième fois que les Etats‐Unis adoptent une telle attitude depuis le début de l’agression sioniste, déplorant que «les positions américaines réduisent la crédibilité du système international et renforcent l’état de paralysie dont témoigne l’ONU».

La Chine fustige le veto américain

L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a fait part, de son côté, de ses profonds regrets face à l’énième échec du Conseil de sécurité de l’ONU à adopter un projet de résolution visant à mettre fin à l’agression militaire brutale de l’entité sioniste contre la bande de Ghaza, relevant que cet échec reflète l’incapacité du Conseil de sécurité à maintenir la paix et la sécurité internationales.

De même, la Chine a vivement condamné le répétitif veto américain contre un projet de cessez‐le‐feu dans la bande de Ghaza, théâtre de massacres ininterrompus depuis près de cinq mois, affirmant que ce geste «rendrait la situation plus dangereuse» dans l’enclave palestinienne. «Les Etats‐Unis étaient encore une fois seuls à imposer leur veto, rendant la situation à Gaza plus dangereuse», dira, au cours d’un point de presse, la porte‐parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning.

Le Royaume d’Arabie saoudite a exprimé, lui aussi, ses regrets face à ce nouvel échec du Conseil de sécurité, en raison du veto américain, à instaurer un cessez‐le‐feu à Ghaza, soulignant qu’«il était plus que jamais nécessaire de réformer le Conseil de sécurité, pour qu’il s’acquitte de ses responsabilités en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales avec crédibilité et sans deux poids, deux mesures».

Aux Etats‐Unis, le sénateur indépendant, Bernie Sanders, s’est dit «scandalisé» par l’attitude de son pays qui, de par son geste, se place en «complice» avec l’entité sioniste dans son agression contre des enfants et des civils sans défense. «Le monde entier nous regarde. Nous ne pouvons pas être complices de cette atrocité», a‐t‐il déclaré, dans un message vidéo sur la plateforme X.

Au moment où le monde entier se dit consterné par l’échec du Conseil de sécurité à instaurer un cessez‐le‐feu à Ghaza et réfléchit à la manière de réformer cette institution de façon à être plus efficace et efficiente, l’entité sioniste poursuivait, sans scrupule, hier, son agression contre des civils et des enfants innocents dans nombre d’endroits à Ghaza, pour le 138e jour d’affilée.

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