La capitale française a accueilli, samedi, le deuxième round des pourparlers indirects entre le Hamas et l’entité sioniste en vue de conclure un nouvel accord de trêve à Ghaza assorti de la libération des deux cotés des prisonniers et des otages.
Ce nouveau round auquel ont pris part des représentants d’Israël, des États‐Unis, de l’Égypte et du Qatar, s’est déroulé, selon des médias israéliens, dans une atmosphère positive. Ce que contredit le communiqué de Benyamin Netanyahu publié samedi soir où il déclare clairement qu’il travaille sur un autre plan pour la libération des personnes enlevées, ainsi que pour achever l’élimination des bataillons du Hamas.
Autant dire, donc, que ces pourparlers parisiens ne sont qu’un coup de bluff de l’entité sioniste et des Etats‐Unis qui s’entendent comme larrons en foire pour faire perdurer la guerre et détruire ce qui reste encore à détruire à Ghaza.
Les propos tenus vendredi passé par l’un des responsables politiques du Hamas, qui a déclaré que l’ennemi israélien est en train de négocier avec lui‐même et que toutes les déclarations sionistes entourant ces négociations ne sont que de la propagande, renseignent ainsi sur le jeu puéril et dangereux auquel s’adonnent actuellement Israël et les Etats‐Unis qui ne veulent voir comme fin du conflit que la reddition de Hamas et des autres factions de la résistance ainsi que la soumission de toute la Palestine aux plans américano‐sionistes.
Quand on sait qu’Israël et leur complice, les Etats‐Unis, ne veulent en réalité qu’une victoire absolue à Ghaza, on ne voit pas à quoi servent leurs annonces médiatiques autour de ces pseudo‐négociations, qui font part tantôt « d’inflexibilité du Hamas », tantôt « de sérieux signes d’optimisme », tantôt d’un « nous sommes encore loin d’un accord », si ce n’est pour donner le change et s’offrir plus de temps pour continuer leurs crimes de guerre devant l’opposition de la communauté internationale.
Dès le début, les exigences du Hamas étaient claires : arrêt définitif de l’agression contre le peuple palestinien, retrait des troupes sionistes de Ghaza, retour vers le nord des populations déplacées, levée du siège de la bande de Ghaza. Ces exigences, pourtant admises et acceptées globalement par la communauté internationale, sont rejetées autant par l’entité sioniste que par les Etats‐Unis.
Depuis le début du conflit et dans tous les processus de négociations qui ont suivi, Netanyahu a toujours brandi quatre NON : pas d’arrêt de l’agression, pas de retrait de la bande de Ghaza, pas de retour des déplacés vers le nord et pas de Hamas dans la bande de Ghaza. C’est dire que, pour Netanyahu, les négociations ne doivent déboucher sur rien de positif pour le côté palestinien. Ces NON délirants de Netanyahu n’auraient jamais été formulés s’il ne se savait pas soutenu inconditionnellement par les Etats‐Unis.
Vu les manœuvres des Etats‐Unis et l’entêtement de Netanyahu à gagner coûte que coûte «sa» guerre, quitte à raser toute la bande de Ghaza, à tuer tous les Ghazaouis, les négociations en cours n’aboutiront certainement pas à des conclusions avant le mois de Ramadhan, comme l’avancent des responsables des services de renseignement de certains pays arabes. Israël va louvoyer, lambiner, pinailler… pour faire prolonger les négociations et, pourquoi pas, les faire carrément capoter.
Car l’objectif actuel de Netanyahu et même de certains responsables américains, c’est l’extension des opérations terrestres à la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, où sont réfugiés plus d’un million de Palestiniens déplacés.
C’est certain, en dépit des avertissements de la communauté internationale, l’entité sioniste va lancer son offensive contre la ville de Rafah pour donner le «coup de grâce», comme elle le prétend, au Hamas. La résistance et les pressions internationales restent donc les seules options pour contraindre l’entité sioniste à cesser sa guerre génocidaire et à accepter des solutions négociées au conflit en cours.