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Crise alimentaire à Ghaza: Le conseil de sécurité de l’ONU se réunit à la demande de l’Algérie

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni hier en session ouverte à la demande de l’Algérie, de la Guyane, de la Slovénie et de la Suisse, pour discuter de la crise de l’insécurité alimentaire dans la bande de Ghaza.

En plus des meurtres de civils palestiniens, la situation créée par la guerre dans l’enclave palestinienne a abouti à une catastrophe humanitaire. L’Algérie, comme tous les pays épris de paix et de justice, veut que cela cesse, car il y va de la crédibilité de l’ONU.

La bande de Gaza est soumise à une agression des forces d’occupation, sur terre, en mer et dans les airs depuis le 7 octobre. Elle vit dans des conditions humanitaires extrêmement difficiles, s’apparentant à la famine, selon ce qui est indiqué dans le mémorandum du secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, reçu par le Conseil de sécurité le 22 de ce mois.

Selon le Programme alimentaire mondial, ses équipes ont signalé que les citoyens souffraient de « niveaux de désespoir sans précédent », tandis que les Nations Unies prévenaient que 2,2 millions de personnes étaient au bord de la famine.

Lundi 26 février, les Nations unies ont annoncé que le volume de l’aide humanitaire entrée dans la bande de Gaza au cours du mois de février en cours avait diminué de 50 % par rapport au mois précédent.

Philippe Lazzarini, le Commissaire général de l’UNRWA, a souligné dans une déclaration que pour mettre fin à la crise alimentaire dans la région, il est nécessaire de déclarer un cessez‐le‐feu et de lever le blocus afin que l’aide parvienne à la zone.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré que les citoyens de Gaza souffrent de niveaux sans précédent d’insécurité alimentaire aiguë et de faim, et que les conditions à Gaza ressemblent à la famine.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a averti que des pénuries alimentaires alarmantes et une augmentation de la malnutrition et des maladies pourraient conduire à une « explosion » du nombre de décès d’enfants à Gaza.

À Gaza, un enfant de moins de deux ans sur six souffre de malnutrition aiguë, selon les estimations de l’UNICEF publiées le 19 février.

Les forces d’occupation continuent d’empêcher et d’entraver l’arrivée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans les régions du nord, tandis que l’aide qui parvient au sud de la bande ne suffit pas aux besoins des citoyens, notamment à Rafah, considérée comme la dernier refuge pour les déplacés. Malgré sa petite superficie, estimée à environ 65 kilomètres carrés, il y a là plus de 1,3 million de Palestiniens, dont la majorité vivent dans des tentes dépourvues du minimum
vital.

Il est utile de rappeler que la résolution n° 2417 de l’ONU publiée le 24 mai 2018 exige que le Secrétaire général des Nations Unies envoie un rapport d’information urgent au Conseil de sécurité de l’ONU, en cas de perturbation de la situation de sécurité alimentaire des citoyens de la bande de Gaza à la suite de la guerre.

Dans ce contexte difficile et grave, il est fondamental que le Conseil de sécurité de l’ONU puisse faire entendre non seulement sa voix, mais aussi les propositions et les vues des Etats membres pour répondre de manière efficace à la crise de l’insécurité alimentaire dans l’enclave palestinienne.

L’Algérie fera tout son possible, et la communauté internationale devra en faire autant, pour atteindre cet objectif, devenu plus urgent que jamais. Notre pays a de tout temps soutenu les causes justes dans le monde. Son attachement à la cause palestinienne est total et sans faille. Il ne s’en lassera jamais, malgré les pressions extérieures.

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