Dans son allocution lors de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères (MAE) des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) tenue à Djeddah, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a dit les choses de la manière la plus claire possible, soulignant qu’il «est temps de comprendre que les condamnations et l’indignation ne suffisent pas, à elles seules, à faire cesser le génocide et l’extermination systémiques dont Ghaza est le théâtre».
Attaf a appelé à « mener une action efficace sur tous les plans en vue d’intensifier la pression « sur l’occupation sioniste et mettre un terme à sa tyrannie et à sa barbarie ».
M. Ahmed Attaf, cité dans une dépêche de l’APS, a affirmé que « la conjoncture actuelle délicate nous dicte d’unifier nos positions collectives et de les appuyer avec des mesures et des initiatives pour répondre aux cris de détresse de nos frères palestiniens et mettre fin à l’injustice, à la souffrance et aux affres dus à une agression barbare qui viole tous les principes et règles politiques, juridiques et de morale, une agression dont la barbarie échappe à toute description ».
« Il aurait été plus sensé que l’ère de reddition des comptes commence pour l’occupant sioniste colonialiste qui devait être jugé et châtié, ici, de par notre engagement et par nos actes », a martelé M. Attaf qui a ajouté qu’il aurait, également, été attendu et espéré que nous soutenions, sans hésitation et sans équivoque, la rupture des relations diplomatiques, culturelles, économiques, commerciales, miliaires et sécuritaires », avec l’occupant sioniste, comme l’avait demandé l’Union africaine (UA), il y a quelques jours.
M. Attaf a déploré « la dénudation du projet de résolution qui nous est soumis de toutes ces mesures sérieuses, empêchant notre réunion d’atteindre ses objectifs, tout en perdant son essence et son sens ».
Pour M. Attaf, la deuxième demande consiste en » la consolidation des étapes prises devant les instances judiciaires internationales et leur soutien avec des démarches supplémentaires devant l’Assemblée générale (AG) des Nations Unies, en vue de décider de mesures punitives fermes qui mettent un terme définitif au népotisme, aux exceptions et aux indus privilèges » dont a toujours bénéficié l’occupant sioniste de façon exclusive.
Quant à la troisième et dernière exigence, ajoute M. Attaf, « il s’agit d’œuvrer à préserver la solution à deux Etats en élargissant la base des reconnaissances officielles de l’Etat de Palestine et en poursuivant sans délai la revendication de sa qualité de membre à part entière à l’ONU ».
Au terme de son allocution, le ministre des Affaires étrangères a soutenu qu’il s’agissait « d’objectifs qui s’imposent en urgence aujourd’hui, et ce sont là les priorités que l’Algérie défend au Conseil de sécurité avec dévouement et engagement envers nos frères palestiniens et leur cause qui est la nôtre et celle de la nation musulmane tout en‐tière ».
A noter que cette réunion ministérielle extraordinaire, qui s’est tenue au siège de l’OCI à Djeddah, avait pour objectif de discuter de l’évolution de la situation à Ghaza, qui subit une agression sioniste continue et sans précédent depuis près de cinq mois.