Intervenant lundi, devant la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a fourni une série de chiffres sur le secteur dont il a la charge. Le ministre a ainsi annoncé «une progression significative dans le secteur minier, avec une augmentation notable de la production, notamment pour le fer (+5,6%), le phosphate (+3%), le sel (+21%), le marbre (+23%) et l’or (+6,3%) ».
Ces chiffres traduisent une reprise de l’activité minière après des années moroses. L’Algérie veut se mesurer aux leaders du monde dans ce secteur, mobilisant de gros moyens et misant sur deux grands projets stratégiques et structurants : la mine de phosphate à Tébessa et le gisement de fer à Gara Djebilet (Tindouf). Le pays cherche à placer ce secteur au centre des efforts de développement pour pouvoir accélérer la diversification de son économie, fondée essentiellement sur l’industrie pétrolière et gazière.
L’activité minière va nécessairement contribuer davantage au développement de l’économie nationale et à la création de postes d’emploi, notamment dans les zones enclavées, tout en tenant compte des aspects de protection de l’environnement. Elle va également générer des devises fortes pour financer d’autres activités. Dans son exposé devant la Commission de l’APN, Mohamed Arkab a par ailleurs évoqué le secteur pétrolier, notant « une hausse de plus de 2% de la consommation locale d’énergie, atteignant environ 70 millions de tonnes équivalent pétrole ».
Cette croissance a été soutenue, selon lui, « par une demande accrue de produits pétroliers (4,7%) et, dans une moindre mesure, de gaz (1,2%) ». En ce qui a trait aux investissements, le ministre a indiqué que le pays a enregistré « une augmentation significative, dépassant les 9 milliards de dollars américains en 2023, comparativement à 8 milliards en 2022 ». Ces investissements ont permis d’accroître la capacité de production totale d’électricité à 25,4 gigawatts, répondant ainsi efficacement à la demande nationale, en particulier pendant la saison estivale.
410 000 clients ont été raccordés à l’électricité et 420 000 autres au gaz en 2023, portant le nombre de foyers connectés à l’électricité à 9,11 millions et à 7,7 millions pour le gaz, permettant d’atteindre un taux de raccordement de plus de 99% pour l’électricité et 67% pour le gaz naturel.
Selon le ministre, l’Algérie navigue à travers des défis économiques, tout en poursuivant une vision ambitieuse de transition énergétique. Toutefois, « malgré une augmentation de 4% du volume des exportations d’hydrocarbures, le pays a connu une baisse de 16% de la valeur de ces exportations en 2023, passant de 60 milliards de dollars en 2022 à environ 50 milliards de dollars, principalement en raison de la chute des prix du pétrole.