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Alger

Sonatrach : 50 milliards de dollars de revenus pétroliers en 2023

Dans le bilan provisoire du secteur de l’énergie pour l’année 2023 présenté par le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, devant la commission économique de l’APN, il ressort que les recettes en hydrocarbures ont atteint près de 50 milliards de dollars, en baisse de 16% par rapport à l’année 2022 : 60 milliards de dollars.

Le prix moyen du baril algérien s’est situé à 84 dollars contre 104 dollars en 2022. Ce résultat, bien qu’en diminution par rapport à l’exercice 2022, reste l’un des meilleurs de ces dix dernières années en termes d’entrées en devises.

Outre la recette de 2022, il faut remonter à 2014 pour voir des entrées en devises supérieures : 58,5 milliards de dollars. Ce résultat a contribué de façon majeure à la stabilité macroéconomique de l’Algérie, un excédent de la balance des paiements et des réserves de change à hauteur de 85 milliards de dollars fin 2023, correspondant à deux ans d’importations de marchandises. Soit deux ans de répit permettant d’engager des changements dans l’organisation, la gestion de l’économie de manière à ce qu’elle soit plus efficiente.

Quant à la production commercialisée des hydrocarbures, elle a connu une hausse de 3%, par rapport à 2022, à hauteur de 169 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP). Cette hausse est sans doute due à l’entrée en service de nouveaux gisements de gaz.

Le volume des hydrocarbures exportés a également connu une hausse de 4%. Il est passé à 97 millions de TEP.

Dans le plan d’investissement de Sonatrach 2024‐2028, 36 milliards de dollars sont réservés à l’amont. L’objectif est d’atteindre en 2027 une production de 207 millions de TEP. Ce niveau sera atteint avec les investissements engagés depuis 2018 pour développer de nouveaux gisements dont une bonne partie en partenariat, ainsi que pour maintenir la production d’anciens gisements comme Hassi R’Mel et TFT en partenariat avec Total.

Il faut savoir, à cet égard, qu’après la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, six contrats ont été signés avec les partenaires étrangers pour 7 milliards de dollars d’investissements. Mais attention à l’augmentation de la croissance de la demande domestique qui risque de freiner les exportations des hydrocarbures.

En effet, la consommation de produits énergétiques a atteint près de 70 millions de TEP en 2023, soit une croissance de 2%.

En somme, la fluctuation des recettes en devises tirées des exportations d’hydrocarbures reflète encore la dépendance de notre pays à l’égard des prix du pétrole sur les marchés internationaux. Bien que des progrès significatifs aient été réalisés dans la diversification économique, il reste à poursuivre l’effort d’investissement massif pour que les exportations hors hydrocarbures puissent atteindre à l’horizon 2030, espérons‐le, au moins 30 milliards de dollars pour commencer à sortir véritablement de notre statut de pays mono‐exportateur.

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