Plusieurs banques vont proposer des financements islamiques pour l’acquisition de voitures neuves, indique le président du comité de la finance islamique à l’Association des
banques et des établissements financiers (Abef). Il ajoute : Il y a un besoin latent. Depuis 4 à 5 ans, beaucoup de nos concitoyens souhaitaient acquérir un véhicule, mais le manque de disponibilité reste le principal frein.
Le crédit islamique est établi, selon les préceptes énoncés dans la réglementation en vigueur. Plusieurs banques se lancent dans la course. Ainsi, le Crédit populaire d’Algérie (CPA) projette d’acheter, après le Ramadhan, un stock de voitures fabriquées localement pour les revendre aux clients selon la formule Mourabaha, conformément aux principes de la Charia islamique.
BNP Paribas El Djazaïr s’intéresse également au marché automobile. Elle s’est alliée à Fiat El Djazaïr. Les deux partenaires proposent des solutions innovantes et attractives aux clients désireux d’acquérir un véhicule Fiat assemblé en Algérie. Ce partenariat s’inscrit dans la volonté commune des deux partenaires de soutenir l’industrie automobile nationale.
Créée en 2002, BNP Paribas El Djazaïr est une filiale à 100% du groupe BNP Paribas. Sa vocation est d’être une institution financière universelle offrant des services de qualité à une clientèle diversifiée (particuliers, professionnels, entreprises). Al Baraka Banque marque aussi son retour dans le secteur automobile. Elle explique que l’apport initial du client et les mensualités dépendent de son salaire essentiellement et de sa régularité et que la marge bénéficiaire de la banque varie entre 7 et 10%, un pourcentage qui inclut l’ensemble des frais (frais de dossier, assurance crédit et vie…).
A fin juin 2023, douze banques agréées opèrent dans le domaine de la finance islamique, en l’occurrence, six banques publiques et six banques privées, dont deux spécialement dédiées à la finance islamique, à savoir Al Baraka Banque et Al Salam Banque.
Selon une note de conjoncture élaborée par la Banque d’Algérie, le nombre d’agences bancaires dédiées à la finance islamique est passé de 69 agences à fin 2022 pour atteindre 75 agences opérationnelles à fin juin 2023.
Notons que 19 agences sont en cours d’autorisation. Parallèlement, le nombre de guichets bancaires dédiés à la finance islamique a augmenté, passant de 655 guichets à fin 2022 pour arriver à 741 guichets opérationnels à fin juin 2023 en plus de 109 guichets en cours d’autorisation d’ouverture.
Le volume des dépôts de la finance islamique au niveau des banques est passé de 546,69 milliards de dinars en 2022 pour atteindre 623,83 milliards de dinars à fin juin 2023, soit une hausse de 14,11 % entre fin 2022 et fin juin 2023. Les comptes de 11 Dernières données disponibles. 31 dépôts ont contribué à hauteur de 74,96% à cette hausse. Notons que le secteur privé détient 86,03 % des dépôts de la finance islamique à fin juin 2023 dont 71,86 % détenus par les deux banques Al Baraka et Al Salam.
Au terme du premier semestre de l’année 2023, l’encours des produits de financement a atteint 369,79 milliards de dinars, soit une hausse de 4,85 % par rapport à l’année 2022, suite à l’augmentation de l’encours des banques privées qui constituent 97,05 % de l’encours total des produits de financement dont 78,11 % octroyés par Al Baraka et Al Salam