A l’initiative de l’Algérie, appuyée par les autres membres élus, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, lundi, une résolution exigeant un cessez‐le‐feu immédiat à Ghaza pendant le mois de Ramadhan.
L’Algérie a été à l’origine dudit projet de résolution dont elle a négocié le contenu avec les autres membres du Conseil de sécurité. Elle a ainsi élaboré une proposition contenant un ensemble d’éléments dont l’un des principes essentiels est la cessation immédiate des hostilités et qui devrait conduire à un cessez‐le‐feu permanent.
Dans une allocution prononcée peu après le vote sur la résolution dont il s’agit, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, a exprimé ses remerciements à tous les membres du Conseil de sécurité pour leur flexibilité et leur travail constructif lors des négociations. Il a également rappelé qu’après le vote sur le projet de résolution en février dernier, l’Algérie s’était engagée à saisir à nouveau le Conseil de sécurité et à ne ménager aucun effort pour que ce dernier assume ses responsabilités, et la voici de retour aujourd’hui, accompagnée de « tous les pays élus, portant un message clair au peuple palestinien : la communauté internationale, dans toutes ses composantes, ressent vos souffrances et ne vous a pas abandonné ».
Le représentant permanent de l’Algérie a affirmé que l’adoption de la résolution d’aujourd’hui « n’est que le début du chemin vers la réalisation des aspirations du peuple palestinien », ajoutant que « l’Algérie espère voir toutes les parties honorer cette résolution pour que cessent, séance tenante et sans conditions, l’effusion de sang et les souffrances ». Et de souligner qu’il était du devoir du Conseil de sécurité de garantir l’application de ses résolutions.
L’ambassadeur Bendjama a, par ailleurs, assuré que l’Algérie, conformément aux directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, retournera à nouveau au
Conseil de sécurité pour poursuivre ses efforts afin que l’Etat de Palestine accède à la place qui lui sied en tant que membre à part entière et souverain de l’ONU.
La Palestine a beaucoup apprécié cette initiative à laquelle beaucoup de pays ont coopéré pleinement. À la fin de la séance, l’ambassadeur de la Palestine à l’ONU, s’apprêtant à animer une conférence de presse, a demandé la « présence » de Amar Bendjama. «Laissez l’Algérien venir », a‐t‐il lancé. Quand Amar Bendjama arrive, l’ambassadeur de la Palestine lui demande avec insistance de se mettre à sa droite, au même niveau que lui. « Amar, viens ici, à côté de moi, ici à mes côtés », a répété le représentant de la Palestine. « Je suis toujours derrière toi », a répondu humblement Amar Bendjama qui s’est mis derrière l’ambassadeur palestinien.