« Jusqu’à la rupture des relations avec Israël», tel est le cri de ralliement, des Jordaniens qui manifestent quotidiennement ces jours‐ci pour dénoncer la guerre contre Ghaza et exiger l’annulation du traité israélo‐jordanien signé en 1994.
« Mort à Israël» « Non à la collaboration des autorités jordaniennes avec Israël»… tels sont quelques‐uns des slogans entonnés et brandis par les manifestants à Amman, à proximité de l’ambassade israélienne.
Malgré la répression policière violente, les manifestants n’en démordent pas et maintiennent leurs manifestations quotidiennes lancées depuis maintenant plus de huit jours.
C’est massivement qu’ils sont sortis encore hier soir pour crier leur colère devant l’ambassade de l’occupation. Etudiants, médecins, avocats, artisans, commerçants, militants des droits de l’homme… venant de toutes les couches sociales, les manifestants ont réclamé fortement la fermeture de l’ambassade de l’entité sioniste dont la présence sur le sol jordanien est jugée comme une honte et un signe de félonie.
Dans les chants entonnés à cette occasion, les manifestants ont vivement dénoncé l’exportation de légumes jordaniens vers Israël et la participation de leur pays au pont terrestre qui vise à maintenir l’approvisionnement régulier de l’entité sioniste durant cette guerre.
Les félonies de certains pays arabes envers la cause palestinienne ne se comptent plus, et les Jordaniens qui, sont à près de 60% d’origine palestinienne, ne supportent plus les positions hypocrites de leur gouvernement qui se fait en même temps champion des Palestiniens et ami des sionistes. Pour les manifestants jordaniens, ces positions sont inconcevables.
Dans cette guerre génocidaire menée par l’occupant sioniste contre Ghaza, on ne peut pas ménager le chou et la chèvre, ni pleurer sur la victime et collaborer avec le bourreau. Pour les manifestants, la seule voie de l’honneur en ce crucial moment de l’histoire de la région, c’est de se tenir aux côtés des Palestiniens et de rompre toute relation ou collaboration avec l’occupant sioniste.
A ce sujet justement, ils citent en exemple le Yémen, les groupes de résistance au Liban et en Irak, pour leur participation active aux efforts de la résistance palestinienne. Les manifestants préviennent qu’ils continueront leurs manifestations jusqu’à ce que l’ambassade de la honte à Amman ferme ses portes.
Ce sursaut des Jordaniens est méritoire en ce moment où l’entité sioniste se prépare à lancer l’assaut sur Rafah, ville du sud de la bande de Ghaza pour perpétrer d’autres crimes de guerre. Les autorités jordaniennes écouteront‐elles le mécontentement et les grondements qui lui parviennent de la rue ? Pas si sûr, quand on connaît les manœuvres américano‐sioniste dans la région et les compromissions jusqu’au cou de certains régimes de la région.
Les pays normalisés et ceux qui sont en cours de le faire, feront tout pour dissuader la Jordanie d’aller dans le sens de son peuple et de rompre avec l’entité sioniste.
