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Alger

Des scènes d’horreur à l’hôpital Al Shifa

L’armée d’occupation s’est retirée du complexe médical Al Shifa, ne laissant ruines, cendres et cadavres. 400 corps de Palestiniens tués, dont 300 à l’intérieur de l’hôpital, beaucoup avaient les mains ligotées.

Voilà qui montre que des crimes et des atrocités y ont été commis. S’y ajoutent 9000 Palestiniens exécutés par l’entité sioniste pour avoir franchi, sans le savoir, des zones interdites, appelées «zones de mort».

Les forces d’occupation ont assiégé les lieux, le 18 mars. Elles se sont retirées lundi 1er avril. « Tout a été détruit ou brûlé. L’hôpital a été transformé en cimetière. Il faut tout simplement en construire un nouveau », estime Kayed Hamad, résident gazaoui qui s’est rendu sur les lieux, cité dans les colonnes du journal Le Monde.

Comme d’autres, en particulier des journalistes palestiniens et un porte‐parole de l’agence de défense civile présents sur place, il affirme que quelque 300 corps ont été retrouvés, dans l’établissement et aux alentours.

A ne pas confondre avec ceux laissés par l’armée sioniste lors de l’opération du mois de novembre 2023 : « Ces cadavres‐là avaient été déplacés dans une fosse. Ceux qu’on a découverts hier sont bien les corps de cette dernière bataille », affirmait, lundi, M. Hamad.

Les Gazaouis ont découvert des scènes d’apocalypse dignes de celles des batailles d’Alep ou de Mossoul. L’hôpital Al‐Shifa, créé en 1946 pendant le mandat britannique et d’une capacité de 700 lits, a été ainsi réduit à néant par les frappes aériennes. Les bâtiments ont été détruits, calcinés ou pulvérisés. Des images montrent des cadavres en décomposition, dévorés par les insectes, qui gisent encore sur le sol au milieu des montagnes de gravats.

Des hommes font des va‐et‐vient dans l’établissement avec des civières. D’autres hurlent leur douleur au milieu de la foule. Selon des médecins et des civils présents sur place, une vingtaine de corps ont été retrouvés, dont certains semblent s’être fait rouler dessus par des véhicules militaires.

Par ailleurs, l’Organisation des Nations‐unies a annoncé son intention d’envoyer une mission à l’hôpital Al‐Shifa, à l’ouest de Ghaza, après 14 jours de raids sionistes incessants, pour assurer la prise en charge des patients et évaluer les dégâts. «Nous prévoyons une mission à l’hôpital dès que nous pourrons y parvenir, pour aider les gens à recevoir des soins médicaux et évaluer l’état de l’hôpital », a déclaré, lundi soir, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.

« A présent, nous essayons d’avoir toutes les garanties de sécurité dont nous avons besoin », a ajouté Dujarric, déplorant « les victimes palestiniennes décédées au cours des raids de l’armée sioniste sur l’hôpital ». Selon des témoins oculaires, les forces d’occupation sionistes se sont retirées de l’hôpital Al‐Shifa et des zones environnantes.

«L’hôpital Al‐Shifa est désormais complètement hors service, l’armée ayant détruit tout le matériel médical du complexe, les salles d’opération et les unités de soins intensifs », selon les autorités sanitaires palestiniennes.

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L'express quotidien du 03/02/2025

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