Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelhak Saïhi, a annoncé, hier, l’établissement d’un partenariat entre l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) et le Groupe Saidal, pour la fabrication de vaccins.
Il explique : «Le projet vise à garantir la sécurité sanitaire et relever le défi de l’autonomie conformément aux instructions du chef de l’Etat». Intervenant à l’issue de sa visite d’inspection effectuée à l’IPA, Abdelhak Saïhi a fait savoir que la convention sera paraphée juste après le mois de Ramadhan et qu’il sera question dans un premier temps de fabriquer
l’antigrippal qui, selon le ministre, sera mis sur le marché au mois de juillet prochain.
Puis, à moyen terme, dit‐il, on produira l’hexavalent, pour la primo-vaccination et le rappel des nourrissons et des enfants en bas âge. Saïhi table sur la production de 50% des produits importés, d’ici la fin de l’année. Un challenge réalisable, a‐t‐il estimé, «grâce à la mobilisation de Saidal et des opérateurs pharmaceutiques privés».
Abondant dans ce sens, il a déclaré qu’«il est nécessaire de créer des actions communes avec l’Institut Pasteur, pour pouvoir produire les vaccins chez nous». Beaucoup estiment qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour le secteur de la santé L’Algérie possède les moyens matériels et l’expertise requise pour atteindre les objectifs escomptés.
Ce sont des projets phares qui ont pour objectif «la relance de l’industrie pharmaceutique», conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné Abdelhak Saïhi. Se félicitant de ce partenariat qui permettra une sécurité sanitaire, Saïhi a affirmé qu’il est temps de moderniser l’IPA et le démarquer du statut fallacieux qu’on veut lui donner.
Fondé en 1994 pour devenir le plus grand complexe de production de vaccins en Afrique, l’Institut Pasteur d’Algérie est devenu un simple Epic d’importation. Selon le ministre, «l’IPA peut devenir un hub de développement de vaccins, un rayon de recherche scientifique et non un institut de collecte et de distribution des vaccins, et ce, en coopération avec le Groupe Saidal et le secteur privé».
A ce propos, le premier responsable du secteur a dévoilé le projet de modernisation de l’IPA en cours, passant par la numérisation, qui permet de déterminer les besoins réels et la rationalisation des dépenses.
Prenant la parole, le président-directeur général de Saïdal, Wassim Kouidri, a, pour sa part, mis en avant la conclusion de cette convention. Il s’est engagé à cet effet à redoubler d’efforts pour réaliser les objectifs escomptés. Il a, dans ce sens, avancé que «tous les vaccins importés seront produits à long terme». Interrogé sur la fabrication de l’hexavalent pédiatrique, le P‐DG de Saidal a révélé que «cela nécessitera un temps conséquent, en raison du transfert technologique lourd».
Intervenant à l’occasion, le président de l’Union nationale des opérateurs pharmaceutiques, Abdelouahab Kerrar, a mis en relief l’importance de la démarche, affirmant que les avancées enregistrées dans le domaine de l’industrie pharmaceutique en Algérie sont non négligeables.