7.9 C
Alger

Le Maroc et les Emirats à la peine dans leurs relations avec l’entité sioniste

L’assassinat de travailleurs humanitaires à Gaza aura été le crime de trop perpétré par Tel Aviv, au point de soulever les critiques les plus véhémentes de la part des alliés traditionnels d’Israël.

Alors que Madrid juge « inacceptables » les excuses et les justifications de Tel Aviv, qui a procédé au « sacrifice » de certains officiers, « coupables, disent‐ils, de ce crime contre des humanitaires », afin de calmer la sphère politique internationale, Joe Biden, pourtant soutien inconditionnel de Netanyahu, commence à prendre du recul sous la pression de ses conseillers en affaires stratégiques.

Mais ce n’est pas là le plus important, car ce sont certains pays arabes, partie prenante des « Accords d’Abraham », donc de la normalisation avec Israël, qui sont à la peine. Le Maroc, qui préside la Fondation El Qods, affiche un profil bas, d’autant que les populations locales dans les villes marocaines prennent de plus en plus de consistance pour réclamer la fin des relations avec Israël.

Mais ce sont surtout les Émirats arabes unis qui affichent aujourd’hui le plus de divergences avec Israël. La rencontre entre le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis et l’ambassadeur israélien à Dubai a été « houleuse ». Par la suite, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, s’est entretenu par téléphone avec son homologue émirati, Abdullah ibn Zayed, et le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Yaakov Blichstein, a rencontré l’ambassadeur des Émirats arabes unis en Israël, Mohammed Mahmoud Al Khaja, pour tenter de trouver une solution à la crise entre les deux pays.

L’ambassadeur Al Khaja a décrit la tragédie survenue à Gaza, au cours de laquelle sept travailleurs humanitaires de l’organisation World Central Kitchen ont été tués lors de raids israéliens, et les tensions diplomatiques qui ont suivi, comme « le jour sombre le plus difficile dans les relations entre les deux pays ».

En septembre 2020, les Émirats arabes unis et Bahreïn signaient à Washington les « Accords d’Abraham » pour normaliser leurs relations avec Israël.

Des sources médiatiques arabes bien au fait des relations entre les pays, affirment que le gouvernement émirati a interrompu sa coordination diplomatique avec Tel‐Aviv et a réprimandé l’ambassadeur israélien à Abou Dhabi pour le crime sur des humanitaires.

Les Émirats arabes unis, l’Égypte et la Jordanie ont informé Washington qu’ils ne participeraient pas à une force internationale entrant dans Gaza. De ce fait, le gouvernement des Émirats arabes unis avait mis fin à sa coordination diplomatique avec Tel‐Aviv, ce qui est considéré comme le premier incident après la signature de l’accord « Abraham » entre les deux pays.

Les Émirats arabes unis n’ont pris aucune mesure diplomatique ni exprimé aucune protestation officielle suite aux crimes de génocide commis par Israël à Gaza et au meurtre de plus de 32 000 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, ce qui explique ce revirement, Dubaï constatant avoir été « trop loin » dans ses relations « biscornues » avec l’entité sioniste.

Articles de meme catégorie

L'express quotidien du 03/02/2025

Derniers articles