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Guerre à Ghaza: Le chef humanitaire de l’ONU veut que « des comptes soient rendus »

Près de six mois de guerre. Le patron du bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) Martin Griffiths a demandé que « des comptes soient rendus pour cette trahison de l’humanité » représentée, selon lui, par la guerre à Ghaza.

Ce haut responsable des Nations unies, sur le départ, dénonce aussi le fait que, malgré « l’indignation mondiale », « si peu a été fait pour y mettre fin, laissant la place à une si grande impunité ». « Pour les habitants de Gaza, les six derniers mois de guerre n’ont apporté que mort, dévastation et désormais la perspective imminente d’une famine honteuse, créée par l’homme », écrit‐il dans un communiqué écrit de New York, à la veille des six mois de guerre exactement.

La guerre a fait jusque‐là plus de 33 000 morts. Elle a provoqué un désastre humanitaire avec la majorité des 2,4 millions d’habitants menacés de famine d’après l’ONU. Sur place, rappelait le Britannique samedi, « personne n’est en sécurité, il n’y a nulle part où aller pour se protéger ».

Mais, dit‐il, « ces six mois de guerre ne doivent pas seulement être un moment de souvenir et de deuil, cela doit aussi provoquer une réaction collective afin que des comptes soient rendus pour cette trahison de l’humanité.

« De son côté, la porte‐parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Harris, a déclaré hier que les taux de maladies infectieuses continuaient d’augmenter dans la bande de Ghaza, où le système de santé fonctionne à peine du fait de la guerre sioniste dévastatrice menée contre l’enclave palestinienne depuis 6 mois.

A l’occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril de chaque année, Mme Harris a déclaré à des médias que « seuls 10 hôpitaux sur 36 que compte la bande de Ghaza fonctionnent partiellement, dont 6 sont situés au sud de la bande et 4 au nord ».

Elle a expliqué qu’au moins 15 enfants souffrant de malnutrition arrivent chaque jour à l’hôpital Kamal Adwan (nord de Ghaza), alors que l’établissement a des difficultés à fournir des services en raison du manque d’eau, de nourriture et d’assainissement, ainsi que d’équipements techniques.

Harris a relevé que 614 000 cas d’infections des voies respiratoires supérieures et 330 000 cas de diarrhée ont été enregistrés parmi les personnes déplacées dans les centres d’hébergement depuis le 7 octobre 2023.

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