L’Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche plus de 200 drones et missiles contre l’entité sioniste en réponse à une frappe contre son consulat à Damas. L’attaque a fait l’objet hier d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité et d’une convocation des membres du G7. Elle a suscité des appels à la retenue.
En attaquant le consulat d’Iran à Damas, Israël a enfreint les règles relatives à la protection consulaire. Celle‐ci est régie au niveau international par la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963. L’entité sioniste a en fait dépassé une ligne rouge et Téhéran ne pouvait accepter une telle insanité.
Dans sa riposte, L’Iran a suivi une approche légaliste, mettant en œuvre l’article 51 de la Charte des Nations unies relatif à la légitime défense. Et il le fera à chaque fois qu’il est attaqué. Les autorités de Téhéran assurent avoir infligé de «sérieux dégâts» et mis «hors service» deux sites de l’armée d’occupation. Le premier est un centre de renseignement, l’autre est la base aérienne d’où les avions de l’armée sioniste auraient décollé pour frapper les intérêts iraniens à Damas.
Ainsi, l’Iran juge avoir «atteint son objectif». Son président, Ebrahim Raïssi, a toutefois menacé Israël d’une réaction «plus forte». «La punition de l’agresseur s’est réalisée», s’est‐il félicité dans un communiqué, en ajoutant que «si le régime sioniste ou ses partisans» faisaient «preuve d’un comportement imprudent, ils recevraient une réponse décisive». N’eût été le soutien américain, l’attaque aurait fait plus de dégâts que ne le pensaient les sionistes, estiment certains observateurs.
Au cours des derniers mois, en particulier dans le contexte de la guerre à Gaza, les tensions dans la région se sont accrues. Et les Etats‐Unis ont renforcé leur engagement au Proche rient, montrant leur solidarité sans faille avec Israël. Dans leur récit, les Américains affirment vouloir contribuer à mettre un terme à la spirale de la violence au Proche‐Orient et tenter de relancer le dialogue entre toutes les parties dans la région, mais rien de cela n’est arrivé. Il faut dire que le Proche‐Orient n’a jamais été autant à la remorque de l’Amérique que depuis l’attaque du 7 octobre.
Sionistes et Américains veulent en fait un règlement de paix taillé sur mesure qui transformerait la donne politique dans le Proche‐Orient tout entier. Et cela au détriment des intérêts des Palestiniens. La paix au rabais, sans les soldats de la paix, l’Iran ainsi que d’autres acteurs n’en veulent pas.