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Alger

Attaf aborde les grands dossiers de l’heure

Le ministre des Affaires étrangères a fait observer que la région du Maghreb arabe « compte des dossiers qui font l’actualité internationale, comme le dossier libyen et celui de la région sahélo-saharienne », regrettant que « tous les pays s’immiscent dans ces dossiers, sauf ceux de la région, qui sont pourtant les premiers concernés ».

L’Algérie a fait part de sa détermination à pour suivre ses efforts au Conseil de sécurité de l’ONU pour un « cessez‐le‐feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza ». « La situation tragique dans la bande de Gaza et la cause palestinienne, en général, demeurent en tête de nos priorités au Conseil de sécurité des Nations unies, où nous continuerons de faire pression pour imposer un cessez‐le‐feu immédiat et permanent, faciliter les efforts humanitaires sans condition ni restriction et assurer la protection des civils palestiniens », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf.

Ayant reçu, mardi à Alger, la présidente du Comité international de la Croix‐Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric Egger, il a également souligné la détermination de son pays à soutenir le droit du peuple palestinien à un Etat souverain et indépendant.

« L’Algérie continuera aussi de rappeler la nécessité impérieuse de soutenir le droit historique et inaliénable du peuple palestinien à l’établissement de son Etat souverain et indépendant », a‐t‐il soutenu. Selon lui, « c’est le seul moyen d’assurer une paix et une stabilité durables au Moyen‐Orient ».

L’Algérie a soumis, jeudi 18 avril, un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU recommandant à l’Assemblée générale l’admission de l’Etat de Palestine comme membre à part entière de l’ONU. La résolution a été rejetée suite au veto des États‐Unis d’Amérique.

Concernant l’action du CICR, le ministre algérien a rassuré Mirjana Spoljaric Egger que son organisation « peut compter sur la voix de l’Algérie au Conseil de sécurité pour défendre avec force sa mission humanitaire en tant qu’organisation indépendante, neutre et impartiale ».

Ahmed Attaf a salué, au passage, « les efforts des équipes du CICR dans la bande de Gaza, dans les territoires palestiniens occupés, où elles continuent de fournir des soins de santé de base et d’autres services vitaux dans des circonstances très difficiles ».

Sommet Algérie-Tunisie-Libye: une réussite

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a, pour ce qui est de la coopération maghrébine, affirmé que la première Réunion consultative ayant regroupé, à Tunis, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le président tunisien, M. Kaïs Saïed, et le président du Conseil présidentiel libyen, M. Mohamed Younes El‐Menfi, était une « réussite », assurant qu’elle n’était motivée par aucune conjoncture particulière et qu’elle n’était pas une alternative à l’Union du Maghreb arabe (UMA).

Lors d’une rencontre avec les représentants de la presse nationale pour passer en revue les efforts diplomatiques de l’Algérie concernant plusieurs dossiers et questions d’actualité, Attaf a affirmé que la Réunion consultative entre les trois dirigeants à Tunis « n’est dirigée contre aucune partie », assurant que l’Union du Maghreb arabe demeurait « un projet et un objectif historique » et que la porte des consultations restait « ouverte à tous si l’intention et la volonté politiques sont réunies ».

Et de préciser que le président de la République « a envisagé cette initiative depuis longtemps et l’a évoquée avec les dirigeants des pays du Maghreb arabe et leurs ministres des Affaires étrangères lors de leurs différentes visites dans notre pays », faisant remarquer que « l’Afrique du Nord et le Maghreb arabe sont pratiquement la seule région au monde dépourvue d’un mécanisme de consultation régulière et périodique entre les pays de cet espace ».

C’est pourquoi « le président de la République a toujours insisté sur la création d’un mécanisme pour combler ce vide et faire entendre la voix de la région dans tous les fora internationaux et régionaux », a‐t‐il expliqué.

Aucun problème dans les relations algéro-françaises

La région du Maghreb arabe « compte des dossiers qui font l’actualité internationale, comme le dossier libyen et celui de la région sahélo‐saharienne », a‐t‐il dit, regrettant que « tous les pays s’immiscent dans ces dossiers, sauf ceux de la région, qui sont pourtant les premiers concernés ». « L’Algérie, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, doit connaître les points de vue des frères sur plusieurs dossiers à l’ordre du jour du Conseil de sécurité, notamment ceux en lien direct avec les pays du Maghreb arabe », a soutenu le ministre, soulignant que « la coordination avec les pays frères dans la région est prioritaire, l’Algérie les considérant comme les enfants d’une même famille ».

Le ministre des Affaires étrangères a, par ailleurs, affirmé qu’il n’y a aucun problème dans les relations algéro‐françaises », rappelant qu’ «une rencontre est prévue bientôt avec son homologue français en prévision des prochaines échéances bilatérales »

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