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Alger

L’Algérie vise à produire 110 milliards de mètres cubes de gaz par an

Le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, a révélé, cette semaine, les évolutions de la stratégie de doublement de la production d’énergie primaire, principalement celle de gaz naturel, en complément des objectifs du gazoduc algéro-nigérian, et les évolutions de la transition énergétique

Selon un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines, rendu public lundi dernier, le ministre de l’Energie a participé à l’ouverture des activités de la Conférence ministérielle du G7 sur le climat, Énergie et Environnement dans la ville italienne de Turin, à laquelle ont participé les ministres de l’énergie et du climat du groupe.

Arkab a expliqué que l’Algérie a mis en œuvre une stratégie visant à doubler la production d’énergie primaire, notamment de gaz, avec un engagement à sécuriser l’approvisionnement à long terme et à réduire l’empreinte carbone, soulignant l’engagement du pays à renforcer son rôle de fournisseur énergétique mondial fiable, grâce à d’énormes investissements dans les infrastructures d’exploration, de production et de transport du gaz.

Concernant le projet de gazoduc transsaharien, qui relie le Nigeria à l’Europe via l’Algérie et le Niger, le ministre algérien de l’Energie a déclaré qu’outre son impact social et économique, il soutiendra le développement local et renforcera le rôle stratégique de l’Algérie, tout en améliorant la sécurité énergétique sur la côte nord.

Le ministre algérien de l’Energie a évoqué, en outre, les efforts de son pays pour assurer la sécurité énergétique et répondre de manière durable à la demande croissante d’énergie, à travers un programme d’investissement de plus de 52 milliards de dollars, alors que le pays vise à augmenter la production de gaz à 110 milliards de mètres cubes annuellement.

Arkab a souligné, par ailleurs le problème de l’accès à l’énergie, car l’Algérie attache une grande importance à l’augmentation de la capacité de production d’électricité et au renforcement des infrastructures de transport et de distribution de l’énergie, ce qui a permis d’offrir une couverture idéale au pays et à la majorité des Algériens d’aujourd’hui qui ont accès à l’électricité et au gaz à des prix raisonnables et abordables, ce qui reflète la volonté de l’État d’universaliser l’accès à l’énergie pour tous.

Transition énergétique

Concernant la transition énergétique, le ministre algérien de l’Energie a indiqué qu’il s’agit d’un processus de développement vers un mix diversifié et équilibré, qui vise à répondre à la demande croissante de manière durable, économique et sûre, tout en réduisant les impacts environnementaux, afin qu’elle réponde aux l’engagement de l’État à atteindre 30 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique national d’ici 2035.

Il a expliqué que ce plan repose sur la mise en œuvre un Programme National des Energies Renouvelables, qui vise à créer une capacité de 15.000 mégawatts, dont l’Algérie a déjà lancé le projet des 3.000 mégawatts, lui permettant de doubler sa capacité d’énergies renouvelables, selon le communiqué du ministère.

Le ministre a souligné l’engagement de l’Algérie dans les initiatives internationales visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et de méthane, alors que Sonatrach s’est engagée, à travers un important investissement volontaire, à réduire les émissions de gaz brûlés et de méthane, et a rejoint de nombreuses initiatives mondiales à cet égard.

Arkab, a déclaré, par ailleurs, que le développement de l’hydrogène est l’une des priorités du gouvernement algérien, le pays disposant d’atouts importants pour devenir un acteur majeur au niveau régional dans ce domaine, grâce à son potentiel dans le domaine de l’énergie solaire. Il a souligné, à cet effet, que l’Algérie aspire à devenir un hub énergétique majeur au niveau régional et un centre d’échanges énergétiques à travers des projets immenses et ambitieux dans ce domaine.

Le ministre de l’Energie a souligné aussi que le renforcement de l’interconnexion électrique avec l’Europe jouera un rôle décisif dans l’accélération de la transition énergétique, tout en soutenant le développement régional, et que le vaste projet d’interconnexion électrique du réseau du sud algérien avec le réseau national sera un catalyseur majeur pour l’intégration significative des énergies renouvelables.

Cette connexion devrait être réalisée grâce à des investissements dépassant deux milliards de dollars, qui amélioreront l’approvisionnement local en électricité et ouvriront des perspectives d’exportation vers l’Europe, tout en trouvant de nouvelles voies pour fournir de l’énergie aux pays africains voisins, a déclaré le ministre.

Quant au projet « Sud 2 », qui vise à relier l’Algérie à l’Europe via un pipeline dédié au transport de l’hydrogène vert, produit localement à partir de sources propres, le ministre a affirmé qu’il placera son pays dans une position avancée dans l’industrie prometteuse de l’hydrogène.

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