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Des charniers à Ghaza: L’Algérie demande une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU

L’ Algérie a demandé une réunion de consultations à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée aux charniers découverts dans la bande de Ghaza à la suite du retrait de l’armée d’occupation sioniste de certaines zones.

La réunion devrait avoir lieu demain. Récemment, les autorités palestiniennes ont rapporté que «plus de 400 corps avaient été découverts dans des fosses communes dans les hôpitaux de Ghaza». Selon Mohammed Mughier, membre de la Défense civile palestinienne, cité par des médias, «20 corps dans les fosses communes trouvées dans les hôpitaux de Ghaza pourraient avoir été enterrés vivants». Il a précisé, à ce titre, que «10 corps avaient les mains attachées tandis que d’autres étaient encore munis de tubes médicaux».

Les hôpitaux, qui bénéficient d’une protection en vertu du droit international, ont été bombardés à plusieurs reprises par l’entité sioniste pendant près de sept mois de guerre à Ghaza.

Après la découverte de ces charniers, des appels se sont multipliés en faveur d’une enquête. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit «profondément inquiet» par la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Ghaza et a appelé à la tenue d’une enquête indépendante.

«Il est impératif que des enquêteurs internationaux indépendants (…) soient autorisés à accéder immédiatement aux sites afin de déterminer les circonstances exactes dans lesquelles les Palestiniens ont perdu la vie et ont été enterrés ou ré-enterrés», avait‐il déclaré.

L’Algérie ne lâche pas l’affaire tant qu’elle n’est pas satisfaite du résultat, c’est‐à‐dire la cessation de la guerre dans la bande de Ghaza et la recon‐ naissance du droit des Palestiniens à leur propre Etat indépendant, viable et capable de réaliser les aspirations de sa population.

Dans une allocution prononcée en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, lors du 15e Sommet de l’Organisation de la coopération islamique, le président de la République a affirmé que «ce que subit le peuple palestinien, notamment dans la bande de Ghaza, par l’occupation israélienne, depuis plus de six mois, est une guerre de génocide». Membre non permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, l’Algérie a porté la voix des Palestiniens auprès des instances onusiennes.

Après plus de cinq mois de guerre, le Conseil de sécurité de l’ONU avait enfin adopté, il y a quelques semaine, une résolution exigeant un «cessez‐le‐feu immédiat» à Ghaza, un appel bloqué plusieurs fois par les États‐Unis qui se sont cette fois abstenus. Le projet de résolution a été proposé par l’Algérie. «Depuis cinq mois, le peuple palestinien souffre terriblement. Ce bain de sang a continué trop longtemps. C’est notre obligation d’y mettre un terme. Enfin, le Conseil de sécurité prend ses responsabilités», s’est félicité l’ambassadeur Amar Bendjama.

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