La 10e édition du Forum africain de l’investissement et du Commerce (AFIC10), clôturée hier, a été sanctionnée par une série de recommandations qui mettent en exergue le rôle central de l’Algérie dans le processus d’intégration économique continentale.
L’ économie nationale est orientée aujourd’hui vers l’expansion de ses capacités de production, le développement des opportunités d’investissement et le renforcement des échanges commerciaux, dans le cadre de la Zone de libre‐échange continentale (ZLEC).
L’Algérie est l’un des principaux soutiens aux grands projets en Afrique, la route transsaharienne et le gazoduc transsaharien Algérie‐Nigeria, ainsi que la route reliant l’Algérie et la Mauritanie, constituant une porte d’entrée naturelle pour les flux d’investissements internationaux.
Le pays dispose de divers atouts qui lui permettent de jouer ce rôle de passerelle entre l’Europe et l’Afrique. Il aspire à devenir la porte principale pour la coopération avec les pays de l’Afrique et du Nord et de la Méditerranée.
Le rôle central qu’il joue dans l’intégration économique à l’échelle du continent, les participants à ce Forum, organisé par le Centre arabo‐africain d’investissement et de développement (CAAID), les 4 et 5 mai, sous le thème « La route vers le marché africain », en ont parlé.
L’Algérie s’en acquitte de par « sa position géographique privilégiée et ses solides relations historiques avec les pays africains, d’une part, et avec les autres pays et organisations régionales et internationales d’autre part, outre ses importantes capacités économiques, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’infrastructure et de la logistique », comme évoqué dans le communiqué final diffusé à l’issue du Forum.
Les relations entre l’Algérie et l’Afrique vont aller au‐delà du commerce et englobent la coopération au sens large du terme. Avec l’Afrique, l’Algérie veut ainsi mettre au point un partenariat fondé sur la confiance mutuelle et les intérêts communs. Les participants à ce forum ont exhorté « les pays africains à œuvrer, avec les structures et institutions continentales, à finaliser les étapes de construction du marché commun africain, qui deviendra, dans les décennies à venir, le plus grand marché mondial », soulignant « les importantes opportunités qu’il représente pour les pays africains afin d’améliorer la performance de leurs économies et de moderniser leurs secteurs de production ».
Ils ont également plaidé pour « la levée des obstacles administratifs et juridiques devant les marchandises et les investissements africains », à prioriser afin d’augmenter le taux d’intégration économique, de permettre à «l’accord de la Zone de libre‐échange continentale africaine (ZLECAf) de devenir un catalyseur de la complémentarité régionale à même d’ériger le continent en centre international de commerce et d’investissement pour consacrer la prospérité commune ».
Les participants ont également recommandé d’«élaborer une vision stratégique globale sur le développement économique en Afrique », saluant l’adoption par plusieurs pays africains de programmes de transition numérique pour être au diapason des changements technologiques, outre le recours à l’intelligence artificielle afin de développer les secteurs économiques.
Les recommandations prévoient en outre la nécessité de réorganiser le système éducatif au niveau continental, pour permettre à l’Afrique de suivre les progrès survenus dans les domaines de la technologie et de l’intelligence artificielle, et de conférer aux sociétés les capacités de créativité et de renouveau et d’encourager l’esprit entrepreneurial.
Par ailleurs, les participants ont proposé la création d’une plateforme de suivi par des experts et des spécialistes dans les domaines d’intérêt du CAAID et d’un conseil scientifique faisant office de cellule d’orientation stratégique chargé de veiller à la formulation de propositions et au suivi des recommandations, et de définir les programmes et axes des prochaines sessions du forum.
Dans une allocution de clôture, le président du CAAID, Amine Boutalbi, a souligné l’importance de cet événement qui contribue à la promotion de l’investissement et du commerce intra‐africain, annonçant la signature à cette occasion de plus de 60 accords.