Le projet «Baladna» aura pour objectif final de réduire de 50% les importations de poudre de lait, selon la directrice générale de l’investissement agricole et du foncier au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Souad Assaous.
Invitée de la matinale de la Chaîne 2 de la Radio algérienne, Mme Assous a révélé, dimanche, que l’accord‐cadre signé le 24 avril dernier, à Alger, entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et la société qatarie «Baladna» porte sur la création d’une société mixte, représentée du côté algérien par le Fonds national d’investissement (FNI), avec comme objectif principal de réduire de moitié la facture d’importation de la poudre de lait.
«Ce projet qui sera implanté dans la wilaya d’Adar va contribuer à l’autosuffisance par rapport à ce produit considéré de large consommation», a‐t‐elle affirmé, précisant que «l’objectif sera de diminuer de 50% l’importation de la poudre de lait qui pèse très lourd sur le Trésor public».
Détaillant les spécificités de ce projet, d’une valeur de 3,5 milliards de dollars et dont la mise en place se fera sur une superficie de 117.000 hectares, Mme Assous a indiqué qu’il sera réalisé sur trois pôles.
«Un premier pôle sera consacré à la production de céréales et de fourrage. Le second sera réservé à l’élevage de vaches laitières, la production de lait et de la viande rouge, alors que le troisième, de nature industrielle, consistera en la réalisation des usines de transformation du lait en poudre», a expliqué l’oratrice.
Quant à la date de la mise sur le marché de la poudre de lait produite localement, la DG de l’investissement agricole et du foncier au ministère de l’Agriculture a fait savoir qu’à l’horizon 2026, soit 3 ans après le lancement du projet, l’objectif sera de produire 33.000 tonnes par an de ce produit, pour atteindre, ensuite, la barre des 90.000 tonnes par an après la 6e année et enfin arriver à 194.000 tonnes par an au bout de la 9e année.
Le projet va également jouer un rôle très important dans la réduction du tôt de chômage à Adrar et dans les wilayas avoisinantes. Ce projet va, selon elle, offrir 5000 postes d’emplois directs, sans compter des emplois indirects», a affirmé Mme Assous.
L’invitée de la Chaîne 2 a également évoqué un autre aspect positif de ce projet concernant la production de la viande rouge. «Ce projet va permettre la mise sur le marché de 84.000 têtes de bovins pour la production de la viande rouge», a‐t‐elle précisé. Elle a tenu enfin à rassurer les éleveurs et agriculteurs locaux ainsi que tous ceux qui opèrent dans la filière du lait que ce projet ne va pas leur nuire, bien au contraire, car, selon elle, il va apporter de l’innovation et de nouvelles technologies et à l’issue desquelles le citoyen sera le grand gagnant.