Les travailleurs de l’ENIEM peuvent pousser un ouf de soulagement, après que le gouvernement a décidé l’octroi d’une enveloppe de 3,5 milliards DA au profit de leur entreprise. Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, en visite hier à Tizi‐Ouzou, en a fait l’annonce.
Aoun a indiqué que cette subvention est destinée à relancer l’activité de l’entreprise qui connaît d’énormes difficultés depuis quelques années». Le ministre, qui a rappelé «les efforts colossaux de l’Etat» pour la sauvegarde de ce fleuron de l’industrie nationale, a instruit les responsables de l’ENIEM d’utiliser cette enveloppe pour «produire de la valeur et «garantir la pérennité de l’activité» du complexe.
Il a en outre interdit à cette entreprise toute activité de sponsoring au profit des clubs sportifs et autres activités. «Chaque dinar devra être utilisé au profit de l’entreprise», a‐t‐il insisté.
L’ENIEM connaît des difficultés depuis plusieurs années avec une production déclinante et une dette en hausse. Ali Aoun s’était déplacé en août 2023 au siège de l’Eniem où il avait pointé un problème de gestion. Il avait également écarté l’éventualité d’effacer la dette de l’entreprise, tout en évoquant la possibilité d’ouvrir son capital pour attirer des partenaires capables de la relancer.
«Pour effacer la dette d’une entreprise, il faudrait que celle‐ci produise et enregistre des bénéfices », avait‐il expliqué, tout en assurant que l’État « ne lâcherait pas» l’Eniem, mais que les « efforts devraient venir des cadres et des travailleurs ».
Pour sauver les emplois, Ali Aoun avait posé des conditions : la mise en place d’un plan de « relance et de modernisation de la production » de l’Eniem. Parmi les conditions évoquées par le ministre pour sauver cette entreprise, le renouvellement des cadres dirigeants avec des contrats de performance à partir de septembre prochain. « Cela, avait‐il, souligné, nous permettra de connaître les objectifs de chacun ».