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Alger

L’agriculture comme levier de la relance économique

Il apparait clairement aujourd’hui que l’Etat algérien table sur le secteur agricole comme un des principaux leviers de la relance économique du pays.

En effet, les derniers résultats enregistrés par le secteur plaident en sa faveur pour devenir, à terme, la locomotive qui tirera les autres secteurs connexes vers une croissance exponentielle.

Un des chiffres phares de l’agriculture a été avancé, avant‐hier, par le ministre Youcef Cherfa qui dira que son secteur contribue au Produit intérieur brut (PIB) de 18%, soit plus de 4747 milliards DA (35 milliards USD).

Dans une allocution, lue en son nom par le Secrétaire général du ministère, à l’occasion de l’ouverture officielle de la 24e édition du Salon international de l’agriculture et de l’agro‐industrie (SIPSA FILAHA), le ministre a souligné que « le secteur connait une grande dynamique et constitue un levier pour la sécurité alimentaire nationale », faisant savoir que le secteur de l’agriculture en Algérie contribuait de plus d’un quart de la main œuvre nationale, soit 2,7 million travailleurs tout en assurant 75% de couverture des besoins alimentaires nationaux.

D’ailleurs, suivant cette politique que le président de la République avait ordonné que les 174 anciennes fermes pilotes transformées en unités de production agricole vont se spécialiser désormais dans la culture des légumineuses, les oléagineux, la semence et l’arboriculture qui font partie des grandes cultures stratégiques.

Parmi les objectifs assignés à certaines de ces unités de production agricoles situées dans plusieurs régions du pays, la réalisation des 150 mille hectares de légumineuses au titre de la campagne moisson 2024.

En outre, il faut rappeler le caractère vital de cette politique agricole qui rentre dans le cadre de la sécurité alimentaire du pays à travers notamment le renforcement de ses capacités de stockage de céréales. En terme de modernisation, notons que 52.741 exploitations agricoles sur 84.762 programmées avaient été raccordées à l’électricité, soit 62%, dont 45.245 exploitations entrées en services, 21.327 exploitations en cours d’étude ou en phase de lancement des travaux et 10.694 en cours de réalisation, relevant que l’année 2024 verra le parachèvement des opérations de raccordement.

Pour la récolte de cette année, une imposante logistique a été déployée par l’Office algérien des céréales (OAIC). Ce sont deux millions de quintaux qui sont produits au sud. Outre Adrar et El Menia, la culture du blé se développe à Timimoun, Ouargla, Illizi et au sud de Khenchela.

L’Office national de l’agriculture industrielle (ODAS) prévoit la mise en valeur d’un million d’hectares et a mis en service une plateforme numérique qui permet d’accélérer les attributions de concessions agricoles. Les investisseurs s’intéressant à ce type de production de blé dans le sud algérien sont nombreux, à l’image des investisseurs publics comme Cosider au sud de Khenchela ou Cevital dans la betterave sucrière à Hassi Lefhal à El Ménéa, pour alimenter ses raffineries et produire du sucre 100 % algérien.

C’est également le cas à Gassi Touil (Ouargla) avec la filiale Global Agri‐Food du holding public Madar et depuis peu Sonatrach qui devra rejoindre ces investisseurs.

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