Au petit matin de ce jour (dimanche), j’ai reçu en pleine figure la funeste annonce de la mort de mon ami Zahir Mehdaoui avec qui j’ai partagé durant plus de vingt ans les affres du métier et de la lutte syndicale au sein de l’Initiative pour la dignité des journalistes, mouvement qu’on a lancé au début des années 2010, avec Riadh Boukhencha, lui aussi disparu depuis 4 ans.
Je ne vais pas utiliser les superlatifs pour décrire mon ami parce qu’il n’est plus de ce monde comme le font d’autres en de telles circonstances. J’ai assez de convictions pour dire que Zahir était un homme affable, respectueux des gens et honnête jusqu’à la moelle.
La famille journalistique vient de perdre l’un de ses braves fils, qui a tant donné à ce métier depuis les années 90.
Ce père de famille, discret, avait fait un brillant parcours dans la presse écrite. Zahir était aussi un militant des causes justes, un journaliste aux convictions avérées. Sa perte tragique a ému ses anciens collègues et tous ceux qui l’ont connu. Ces derniers sont tous unanimes à reconnaître que Zahir était une personne pétrie d’humanisme et d’abnégation. Les journalistes qui ont travaillé à ses côtés gardent de cet homme une image de quelqu’un de conciliant et empreint de rigueur professionnelle.
Zahir, c’était la bonté personnifiée. Difficile de placer des mots pour notre ami tellement c’est une grande perte, a lâché un ami commun, au bout du fil, avant que sa voix ne soit étouffée par une grande émotion. Son cœur, si grand de bonté, a cessé de battre.
Tu seras, pour toujours, présent parmi nous, cher ami ! Zahir l’idéaliste, le rêveur d’un monde meilleur s’est éteint. Son départ aussi brutal qu’inattendu, prive la corporation d’une belle plume et d’un ami posé, patient et surtout attentif à son entourage et portant son pays dans son cœur et dans son corps.
Qu’il repose en paix et mes condoléances aux siens. Sur la pointe des pieds, comme il avait vécu, Zahir a décidé de quitter ce monde. Il est parti trop tôt. Repose en paix. Adieu l’ami !