Alors que l’armée sioniste continue de bombarder Rafah, l’Algérie a proposé un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies demandant un cessez‐le‐feu dans la bande de Gaza, la libération de tous les otages détenus par le Hamas et à l’entité sioniste d’”arrêter immédiatement son offensive militaire” à Rafah, à la pointe sud de l’enclave palestinienne.
L’armée occupante a bombardé hier encore Rafah, grande ville du sud de la bande de Gaza, où elle a déployé ses chars. Aux premières heures de la journée d’hier, une équipe de journalistes a fait état de frappes sur Rafah et des témoins ont vu des chars israéliens dans différents secteurs de cette ville, devenue le nouveau point de mire de la guerre entre Israël et le Hamas.
À l’issue d’une réunion à huis clos des 15 membres du Conseil de sécurité consacrée à Gaza, l’ambassadeur algérien auprès de l’ONU, Amar Bendjama, a déclaré que le texte avait pour objectif de «stopper la tuerie à Rafah», où l’armée israélienne a pris le contrôle ce mois‐ci du point de passage frontalier avec l’Égypte et débuté des opérations militaires. Le document présenté par l’Algérie, que Reuters a pu consulter, ordonne à «Israël, la puissance d’occupation, d’arrêter immédiatement son offensive militaire, et toute autre action, à Rafah».
En visite en Allemagne, le président français Emmanuel Macron a annoncé son soutien à la demande de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation à Rafah, théâtre d’un génocide sioniste contre les réfugiés palestiniens. L’Algérie avait réclamé dès lundi 28 mai la réunion d’urgence du Conseil de sécurité, au lendemain d’une frappe israélienne nocturne à Rafah qui a mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés. La présentation de ce projet de résolution par l’Algérie intervient dans un contexte de tension croissante autour de la question palestinienne.
De son côté, l’Arabie saoudite a condamné les «massacres génocidaires continus» perpétrés par l’armée israélienne contre les Palestiniens en continuant à cibler les «réfugiés palestiniens sans défense à Rafah», selon une déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères du royaume.
Face à une vague d’indignation à l’étranger, le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu a qualifié dans la soirée de lundi, devant le Parlement, d’ ”erreur tragique” la mort de civils palestiniens dans le bombardement de la veille. Selon le ministère de la Santé à Gaza, l’attaque sur le camp de tentes a fait 45 morts et 249 blessés.