Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a annoncé hier que 26 postulants à la candidature ont retiré les formulaires pour le recueil des signatures ou parrainage…
L’opération, lancée dès le 9 juin dernier, a déjà permis la distribution de près de 2,5 millions de formulaires. Une étape en partie finalisée pour «un seul candidat déclaré» qui a déjà réuni «les 600 signatures d’élus». La date limite pour la collecte et l’enregistrement de «l’ensemble des documents, parrainages d’élus et 50.000 signatures d’électeurs issus au minimum de 29 wilayas», est pour sa part fixée au18 juillet à minuit.
Après cette date, l’ANIE examinera les dossiers de candidature, et ce, jusqu’au 27 juillet, date à laquelle sera annoncée la liste définitive des candidats dont les dossiers de candidature à l’élection présidentielle ont été acceptés, a‐t‐il ajouté. Pour rappel ces délais, relativement limités, mais surtout des «obstacles» rencontrés sur le terrain ont fait réagir plusieurs responsables de partis.
Le président de l’ANIE, qui se veut rassurant pour la suite, a annoncé hier que «les horaires de travail des bureaux d’enregistrement seront élargis». En effet, l’ANIE promet de redoubler d’efforts pour rattraper «le temps perdu» suites «aux coupures d’internet durant sa semaine du Baccalauréat puis lors des jours fériés de l’Aïd. Mohamed Charfi, qui précise avoir «échangé» de ces sujets avec «certains candidats» estime que «leurs préoccupations légitimes».
De ce fait, il annonce que les «4.903 antennes de l’ANIE pour l’approbation des procédures», des bureaux installés «aux niveaux des mairies ou de leurs annexes» resteront ouvertes presque en permanence jusqu’au 18 juillet prochain. Les vendredis, mais également «les deux jours fériés» en plus de la prolongation des horaires d’ouvertures des bureaux «de 8h00 à 22h00».
Par ailleurs, le président de l’ANIE, a également fait savoir hier que plus de «10.766 officiers public, dont 8.099 pour la contrôle de l’état civil» restent mobilisés pour la réussite de cette première étape. Le système numérique de suivi est lui aussi totalement fonctionnel «l’ANIE a la possibilité de suivre l’opération en temps réel (…) nous sommes informés dès qu’un formulaire est enregistré». L’ensemble de ces précisions sonnent comme une réponse aux critiques exprimées ces dernières semaines par certains partis.
Le MSP, l’ANR et plus récemment le PT ont tous réclamé «l’intervention de l’autorité». Ainsi, dès 28 mai, le président, et candidat, du MSP Abdelali Hassani Cherif, avait demandé, sans plus de précision, un «renforcement des mécanismes garantissant la confiance dans les processus politiques et électoraux».
Quelques jours plus tard, le 5 juin, Belkacem Sahli, président de l’Alliance nationale républicaine (ANR) et candidat au nom de la coalition «Stabilité et réforme» qui regroupe sept partis, réclamait à son tour que l’ANIE trouve une solution à «certains problèmes». Le candidat exprimant très clairement exprimé dès crainte quant aux conditions de validation des signatures, «le scénario de 2019 ne doit pas se répéter (…) nous avions réuni 67.000 signatures, mais elles avaient été refusées de manière politique et non légale».
Quant au Parti des Travailleurs, il a fait savoir dès vendredi dernier que la première semaine de collecte des signatures et parrainages a enregistré plusieurs problèmes. Ainsi, le parti qui a publié une liste détaillée, dénonce notamment le manque de moyen informatique, «distribuée en retard», des absences répétées du personnel habilité à l’enregistrement des formulaires mais surtout la persistance des coupures d’internet qui impacte le travail des bureaux.
Après l’annonce des candidatures retenues par l’ANIE, la Cour constitutionnelle prendra le relai pour statuer définitivement quant aux candidatures, le 8 août prochain.