Dix-neuf (19) wilayas seront touchées à partir d’aujourd’hui par un temps caniculaire qui touchera les wilayas de l’Est et du Sud du pays.
Alors que la fin du mois de juin approche, une intense chaleur va s’installer dans plusieurs régions du pays. Les températures observeront une hausse considérable. Selon les services de la météo Algérie (ONM), une vague d’air chaud se précipite de l’extrême sud vers les régions nord du pays.
Ce phénomène résulte d’une haute pression atmosphérique s’étendant du Sahara central jusqu’au nord de l’Espagne, coincée entre deux dépressions atmosphériques, la première près du Portugal, et la seconde avoisinant l’Italie. Un temps chaud marquera la quasi‐ totalité des régions nord de l’Algérie.
Dans un premier temps, cette hausse des températures affecte principalement les régions ouest et centre du pays. Ensuite, cette tendance s’étendra progressivement vers les régions de l’Est.
En plus de la chaleur, des particules de sable en suspension pourraient affecter les régions côtières et intérieures de l’Ouest et du Centre. Dans un bulle‐ tin météorologique spécial (BMS), l’Office national de la météorologie a annoncé, hier, une très forte chaleur sur plusieurs wilayas.
Les températures vont dépasser 45° entre aujourd’hui et demain. Les wilayas concernées sont : Médéa, Djelfa, Bouira, M’sila, Béjaïa, Mila, Constantine, Batna, Souk‐Ahras, Tébessa, et Khenchela.
Ces conditions peuvent réduire la visibilité et aggraver les effets de la chaleur, il est donc important de s’en protéger et de suivre les mises à jour de l’ONM. Si les seniors, les enfants et les malades chroniques sont particulièrement vulnérables, tout le monde est concerné. Canicule et prise de médicaments peuvent devenir un cocktail nocif et provoquer des effets secondaires.
En effet, les experts de santé mettent en garde : en cas de fortes chaleurs, certains médicaments peuvent empêcher ou gêner la thermorégulation du corps, en aggravant, par exemple, un phénomène de déshydratation. Il est également important de respecter les conseils de conservation et de transport des produits de santé. Il faut savoir que l’organisme doit se maintenir dans un intervalle de température très précis pour fonctionner correctement. Quand il est soumis à une augmentation de température, il évacue la chaleur par la peau, qui est l’interface entre lui et l’extérieur, c’est ce qu’on appelle la thermorégulation.
Plus il fait chaud, plus cette évacuation doit être importante pour permettre au corps de maintenir sa température dans l’intervalle nécessaire. En effet, selon les experts, de nombreuses molécules ont un effet sur notre capacité naturelle à réguler notre température corporelle pour qu’elle reste à 37 degrés.
Par exemple, les antidépresseurs, les antimigraineux ou encore les antiépileptiques, Ils peuvent limiter la formation de sueur. Or, transpirer est le meilleur moyen de rafraîchir notre corps, estiment les experts.
La vigilance est également de mise en cas de prise de traitement contre l’hyper‐ tension car certains médicaments ont un effet diurétique et accentuent la perte d’eau, car c’est leur rôle. Il est donc primordial de boire davantage, même si l’on n’a pas soif. Il existe aussi des traitements dont la libération dans l’organisme est perturbée par la déshydratation elle‐même.
Il y a le lithium, un traitement que l’on donne pour le moral, la digoxine pour le cœur, certains antiépileptiques et aussi des antidiabétiques oraux comme la metformine, qui très utilisée, ou les statines, des médicaments pour le cholestérol. D’où les multiples appels à la vigilance.
Attention, aussi, en cas de fortes chaleurs, pour traiter la fièvre ou les maux de tête, il est fortement déconseillé de prendre de l’aspirine ou du paracétamol. En effet, le paracétamol est inefficace en cas de coup de chaleur, et l’aspirine peut perturber la thermorégulation de l’organisme, avertissent les professionnels de santé. Toutefois, il ne faut pas pour autant arrêter son traitement sans avis médical.
En effet, même si certains médicaments peuvent jouer un rôle dans l’aggravation des problèmes liés aux fortes chaleurs, cela ne justifie jamais d’arrêter de sa propre initiative un traitement, ni même de le réduire ou de l’interrompre quelques jours.
C’est donc au médecin traitant d’évaluer la situation au cas par cas. Car les effets des médicaments ne sont le plus souvent problématiques que s’ils sont liés à certains contextes. Il est également fortement déconseillé de pratiquer toute automédication, même ponctuelle, sans prendre l’avis du médecin traitant ou du pharmacien. A
