Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a évoqué, jeudi dernier, la reprise prochaine de l’usine Renault Algérie sise à Oued Tlelat dans la wilaya d’Oran.
En visite à la Foire internationale d’Alger (FIA), le ministre a fait une halte au stand de l’entreprise Iris Tyres, spécialisée dans la production de pneumatiques.
À cette occasion, Aoun a demandé, au PDG d’Iris Tyres, Djamel Guidoum, de «s’intégrer dans la politique nationale de relance de l’industrie automobile», en prenant contact avec les futurs constructeurs Fiat, Renault qui reprendra bientôt et JAC », et proposer ses produits pour les véhicules qui y seront fabriqués. «Il vont bientôt reprendre», a indiqué le ministre au sujet de l’usine de Renault Algérie.
Le 25 juin dernier, le DG de Renault Algérie Production, Rémi Houillons, a indiqué que l’usine n’a toujours pas reçu l’agrément des services du ministère de l’Industrie pour reprendre son activité. «Malgré les travaux réalisés en 2023 pour mettre l’usine en conformité avec le nouveau cahier des charges, Renault n’a toujours pas reçu son agrément des services du ministère de l’Industrie», a déclaré Houillons, cité par le site spécialisé Automobile Magazine.
Le média a expliqué que le «problème de fond » est que « la branche algérienne de Renault n’était pas imaginée à l’origine pour se passer des importations et des montages en kit (CKD et SKD)», que le gouvernement algérien a suspendu il y a quatre ans.
«En 2020, l’usine peine à redémarrer», selon le même site, qui note que «seulement 2.500 Symbol sont sorties de l’usine l’an dernier. Il s’agit désormais du seul modèle fabriqué par Renault sur place».
Selon la même source, «les 70.000 véhicules produits dans l’usine Renault d’Oran en 2018 sont désormais bien lointains», ainsi que l’objectif d’atteindre les 75.000 ventes annuelles.
Le 24 juin dernier, le ministre Ali Aoun a reçu l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet.
Selon un communiqué du ministère, Aoun a évoqué à cette occasion plusieurs questions liées au secteur de l’industrie, notamment en ce qui concerne le marché des médicaments et des véhicules.
Inaugurée en 2014, l’usine RAP est implantée sur 150 hectares, avait atteint une capacité de production de 72 000 véhicules (Clio, Symbol et Dacia Sandero) en 2017.
Cependant, elle a connu un arrêt quasi total, consécutivement à la suspension de l’importation des kits SKD‐CKD en 2020, une décision prise par les autorités.
La production avait repris timidement en 2021 suite au déblocage d’un stock de kits (pour un peu plus de 5.000 véhicules). La production s’est de nouveau arrêtée.
Cette suspension a incité l’usine à entamer une phase de mise en conformité afin de répondre aux nouvelles exigences réglementaires du secteur automobile en Algérie.
Le 16 mai dernier, le P‐DG de Renault Algérie, Rémi Houillons, avait lancé un appel pour la reprise de l’usine. «Nous sommes prêts et impatients de pouvoir redémarrer», avait‐il écrit dans un post sur le réseau social LinkedIn.
Et d’ajouter : «Avec déjà près de 15 milliards de DA investis pour la réalisation de l’usine et des travaux de mise en conformité avec la législation en vigueur, Renault Algérie Production est prête pour redémarrer et servir ses clients au plus vite».