Progressivement, le tourisme semble sortir la tête de l’eau, avec des offres innovantes tournées vers le service au client…
L’activité touristique peut générer une manne financière providentielle pour les caisses publiques. Et, les professionnels du secteur en sont conscients.
Certains d’entre eux ont établi des stratégies dont le but est d’attirer les touristes et d’allonger leur séjour en proposant un produit touristique intégré moins tributaire de la haute saison et en jouant sur les deux tableaux : les prix et la qualité des prestations. On sait que dans de nombreux pays, dont la Tunisie, où le tourisme figure parmi les premières sources de revenu, plus vous réservez à l’avance et hors périodes d’affluence, moins c’est cher.
Cela ne s’applique cependant pas à l’Algérie où les prix demeurent élevés. La Tunisie reste toujours prisée par les touristes algériens. Ils étaient 3,2 millions d’Algériens à avoir visité la Tunisie en 2023.
Un chiffre appelé à progresser en 2024. Sur les 9,4 millions de touristes ayant séjourné l’année dernière en Tunisie, 3,2 millions étaient des Algériens qui, avec les 2,3 millions de Libyens, constituent 57% du total des arrivées, toutes nationalités confondues, indiquent les statistiques du ministère du Tourisme et de l’Artisanat.
Une preuve irréfutable du poids stratégique que représente le tourisme maghrébin dans le fonctionnement du secteur en Tunisie. Mais bien que les Algériens visitent la Tunisie tout au long de l’année, un afflux massif est attendu cette année à partir du 20 juillet, à en croire Narjes Bouasker, la vice‐présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie.
Pour beaucoup, la Tunisie demeure la « destination privilégiée des Algériens», malgré la hausse des prix dans les hôtels et les résidences.
En Algérie, une nouveauté cette année : pour la première fois, des établissements hôteliers publics proposent des réductions pouvant aller jusqu’à 50%.
Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mokhtar Didouche, a annoncé devant la presse. « Il y aura des réductions qui peuvent atteindre jusqu’à 50% du prix initial». Voilà une offre de vacance très attrayante! Le pays encourage ainsi le tourisme de masse. Le tourisme de luxe devrait progressivement laisser la place à un tourisme de masse «démocratisé».
Le tourisme de masse coexistera avec des offres toujours plus spécialisées ? En Algérie, la question du prix des vacances s’est toujours posée, notamment pour les revenus modestes. Il n’existe pas des hôtels à bas prix. Mais, tout donne à penser que cela devrait changer dans un avenir prévisible.
Il y a un grand potentiel inexploité dans le pays, notamment dans le secteur du tourisme.
Aujourd’hui, divers projets d’aménagement touristique haut de gamme sont en chantier et qui viendront enrichir le parc hôtelier.
Les nouveaux lits permettront non seulement de renforcer la capacité d’accueil générale mais également de faire baisser les prix et de diversifier l’offre hôtelière.
Tout le monde sait que la faible capacité hôtelière est un facteur handicapant dans le secteur.
Par ailleurs, le secteur s’est doté déjà d’un portail électro‐ nique dédié aux investisseurs.
Cet outil moderne, les acteurs du secteur vont se l’approprier pour en faire la promotion. Ils peu‐ vent déposer leurs dossiers administratifs via cette plateforme, et consulter les données législatives et réglementaires relatives au tourisme.
La plateforme est partagée avec les investisseurs à travers des comptes personnels et sécurisés.