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Saïd Tafils, expert économique: «Nous avons 1,3 million de PME, un taux faible par rapport aux aspirations de l’Etat»

Récemment, une rencontre de sensibilisation autour du Programme d’appui à la diversification industrielle et à l’amélioration du climat des affaires «PADICA» a été organisée, à Ghardaïa. Saïd Tafils, auditeur international, y a pris part, en tant qu’expert international en économie et en management, chargé de la sensibilisation de ce programme d’appui.

Nous l’avons interviewé à son retour à Alger sur le déroulement de cette rencontre de haut niveau.

QUELS ONT ÉTÉ LES BUTS DE CETTE RENCONTRE PAR L’ALGÉRIE ET L’UNION EUROPÉENNE ?

C’était une rencontre organisée au profit des entrepreneurs et industriels à l’initiative de la Chambre de commerce et d’industrie du M’zab (CCIM).

Elle avait pour objectifs, notamment, de débattre des principaux axes de ce programme, les différentes modalités y afférentes, et d’apporter des réponses précises et concrètes aux diverses questions des industriels, jeunes entrepreneurs et porteurs de projets.

Elle a été cofinancée par l’Algérie et l’Union européenne, dans le but de promouvoir l’entreprise algérienne en général, et particulièrement les petites et moyennes entreprises.

SUR QUELLES BASES A-TELLE ÉTÉ ORGANISÉE ?

Il y a eu un diagnostic général du tissu industriel économique algérien comme il y a eu plusieurs actions de formation et de sensibilisation afin de promouvoir la croissance et le développement des PME‐PMI.

Cette rencontre visait à vulgariser ce programme initié dans le cadre de la coopération Algérie‐Union européenne, lancé en 2021 au profit des industriels, entrepreneurs et jeunes porteurs de projets, et à insuffler une nouvelle dynamique pour l’appui de l’initiative entrepreneuriale aux acteurs économiques et leur garantir la réussite.

LES PME-PMI CONSTITUENT L’OSSATURE DE TOUTE ÉCONOMIE. OÙ EN EST-ON EN ALGÉRIE ?

On a recensé 1,3 million de PME algériennes, avec 98% environ de très petites entre‐ prises dont l’effectif est de moins 10.

On a trouvé que ceci reste relativement faible par rapport aux aspirations de l’Etat en termes de croissance du produit intérieur brut, de modernisation des entreprises et en matière de certification par rapport aux standards internationaux.

AVEZ-VOUS ÉMIS DES PROPOSITIONS CONCRÈTES ?

Oui, certainement. J’ai proposé qu’il y ait un éveil de la part des entreprises, parce que, là, il y a un besoin de développement du produit national tant sur le plan quantitatif que qualitatif et bien sûr, il faut penser également à l’exportation de ces produits.

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