La réunion du groupe des six historiques à Alger, Il y a 70 ans, jour pour jour, marqua un tournant décisif dans le processus de préparation de la révolution nationale.
Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi, Mustapha Ben Boulaid, Krim Belkacem, Didouche Mourad et Rabah Bitat, sont ces six chefs originaires de différentes régions du pays, qui se sont réunis en toute discrétion le 23 octobre 1954, au domicile du moudjahid Mourad Boukechoura à Rais Hamidou (Alger), pour définir les contours de la guerre de libération nationale, avec comme finalité de s’affranchir du joug colonial et de recouvrer la liberté et l’indépendance.
Le groupe a mis au point une stratégie payante. Il a fait de notre histoire une épopée des plus brillants exploits! Une épopée nécessite des combats, une guerre et une défaite des ennemis les plus sombres.
Et ce fut le cas. La détermination du groupe a donné lieu au déclenchement de la guerre contre le colonialisme français sous un slogan unifié « Par le peuple et pour le peuple » et sous la direction du Front de libération nationale (FLN).
La guerre a été une révolution populaire sans dirigeant ni commandement individuel ni leadership partisan. Larbi Ben M’hidi disait: «Mettez la révolution dans la rue, vous la verrez reprise par tout un peuple».
La nuit du 1er novembre 1954 marque un tournant dans l’histoire de l’affrontement des Algériens avec la force coloniale. Les premiers coups de feu ont été tirés et une guerre acharnée a duré près de sept ans
De grandes épopées ont été faites, malgré le manque d’équipement, le nombre et la faiblesse de l’armement. La jeunesse algérienne a réussi ainsi à mener un projet de libération et à forcer la France destructrice à reconnaître l’Algérie souveraine.
Et, si le 1er novembre 1954 marqua le déclenchement de la lutte de Libération, l’offensive du Nord Constantinois, le 20 août 1955, fut une étape décisive par son ampleur, son caractère populaire mais aussi par la colère qui la portait.
L’ALN a étendu son action au Nord-Constantinois et à la Kabylie à partir de la fin de l’année 1954.
L’impact de la guerre d’Algérie a été très important en France, car une couche d’étudiants et d’ouvriers est apparue sur la scène, souvent en rupture avec le Parti communiste français jusqu’à très tard, c’est-à-dire jusqu’à ce que de Gaulle et la bourgeoisie française, comprenant qu’ils avaient perdu cette guerre, soient obligés de reconnaître l’indépendance de l’Algérie.
L’annonce officielle du cessez-le-feu, conclu le 18 mars à Evian, a été accueillie avec une immense et incommensurable joie par les moudjahidine des maquis de l’Armée de libération nationale (ALN) et par l’ensemble du peuple algérien, qui venait de se libérer des affres du colonialisme et retrouver sa liberté et sa souveraineté.