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Championnat ligue 1: Le métier de coach dans tous ses états

L’instabilité dans les clubs de division 1 perdure avec le départ de Paqueta du CRB et Garrido de l’USMA…

Ce phénomène va à l’encontre de la réussite des clubs en Ligue 1 et de la qualité du championnat algérien. Si on fait le bilan de la saison 2023‐2024, il apparaît que peu de clubs de Ligue 1 ont maintenu leur entraîneur en chef pendant plus d’une année. Deux entraîneurs en moyenne au moins se succèdent au cours d’une saison.

Avec l’arrivée de Benchikha à la JSK, le club kabyle tente de rompre avec cette instabilité. Ce qui n’est pas le cas du CRB qui n’a pas gardé Paqueta en dépit de la victoire du CRB en finale de coupe d’Algérie. Le MCA, en revanche, en dépit de la défaite, a préféré la stabilité. Elle a gardé son entraîneur Beaumelle. L’ES Sétif, elle, a également changé d’entraîneur et de directeur sportif.

L’inconvénient dans ces changements se trouve parfois injustifié à première vue. L’entraîneur Garrido de l’USMA a quand même fait parvenir son équipe en demi‐finale de la CAF. Ce qui n’est pas rien. Ces rencontres ne se sont pas jouées, en outre pour des raisons extra sportives. Ce qui a joué sur le mental des joueurs qui auraient pu faire mieux que la quatrième place en championnat de Ligue 1 sans cette injustice. Celle consistant à accorder à l’équipe marocaine de jouer la finale, d’ailleurs perdue malgré le coup de pouce de la CAF.

L’inconvénient de ces changements est que cette instabilité va à l’encontre de la réussite du club ou de ses performances dans le championnat algérien. A court terme, des clubs comme le CRB en allant à la recherche d’un nouvel entraîneur vont perdre du temps au moment où d’autres équipes sont plus actifs dans le recrutement et planifient d’ores et déjà la préparation de leur équipe et le début des entraînements qui passent entres autres par le choix du lieu du stage. C’est le cas de la JSK et du MCA.

Ce qui peut avoir des effets négatifs en termes de résultats à l’entame du tour préliminaire des compétitions africaines ou surtout l’entame du championnat de ligue 1.

L’autre effet négatif de cette instabilité est le mauvais casting des entraîneurs avec la recherche du résultat à court terme au lieu d’un projet sportif où la formation des jeunes est au cœur des ambitions du club.

Ce mauvais casting a entraîné des litiges qui ont coûté à certains clubs de l’élite des sommes faramineuses. De l’argent public gaspillé à cause de la mauvaise gestion de ces clubs.

L’instabilité n’est pas visible uniquement par le changement d’entraineurs. Elle l’est également dans les effectifs des clubs. Les clubs moins riches libèrent certains de leurs joueurs pour des rai‐ sons financières. Mais les clubs riches parfois libèrent des joueurs de qualité. Un effet de la gestion aléatoire de certains clubs.

L’Etat propriétaire de ces clubs devrait avoir un regard sur leur gestion, non pas sur les aspects techniques mais sur la nécessité d’un projet sportif à court moyen terme avec des objectifs et où la formation joue un rôle important. Si on veut améliorer la qualité de notre championnat. L’autre direction en ce sens est de trouver une solution aux problèmes financiers des clubs moins riches.

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