Le président Tebboune se présente pour un second mandat pour se succéder à lui-même le 7 septembre prochain…
Pour beaucoup, un second mandat pour Tebboune aiderait à construire une Algérie plus forte, une Algérie de la croissance économique, une Algérie plus sociale qui lutte contre le chômage et qui réduit les écarts entre les couches sociales.
Au cours de son premier mandat, le chef de l’Etat a réussi à favoriser une importante évolution des politiques de développement dans plusieurs secteurs, avec des réalisations achevées ou en cours.
Ainsi, sous la direction du président Tebboune, un ensemble de projets de grande envergure ont été mis en œuvre dans des domaines aussi variés que complémentaires : agriculture, sidérurgie, pétrochimie, énergies renouvelables.
Dans le secteur agricole, le président de la République a donné des instructions pour que l’Etat s’engage à mettre en place les mécanismes de soutien nécessaires, pour aider les agriculteurs à atteindre les objectifs du plan national de développement des cultures stratégiques.
Et parmi ces objectifs, figurent la garantie de l’autosuffisance en blé dur d’ici 2027, l’extension des surfaces cultivées pour les légumineuses, les cultures oléagineuses (tournesol et soja) et sucrières, l’augmentation de la production de lait en poudre, ainsi que le renforcement de la production de semences pour les différentes cultures stratégiques.
Le chef de l’Etat semble avoir plusieurs cordes à son arc, pour rester performant et conserver son indépendance à long terme dans ce secteur stratégique.
Ainsi, au cours de cette année, il est attendu le lancement du programme de mise en valeur de 500 000 hectares de terres dans les régions du Sud, avec un objectif central, celui de renforcer les capacités nationales de production de céréales, et partant, de réaliser la sécurité alimentaire.
Ce projet, livrable dans trois ans, sera mis en œuvre avec des opérateurs nationaux, mais aussi en partenariat avec des entreprises internationales, dont l’italien Best Food et le qatari Baladna.
Dans la sidérurgie, une nouvelle vision a été élaborée, et devant permettre l’émergence d’un nouvel écosystème national autour de la sidérurgie et des mines, à travers les filières de la récupération, la logistique, la transformation et la distribution avec l’appui des pôles sidérurgiques majeurs, à savoir le complexe sidérurgique de Bellara, dans la wilaya de Jijel, le complexe Sider El Hadjar de Annaba et le complexe de l’entreprise turque Tosyali Algérie d’Oran.
La sidérurgie monte en gamme et en capacité pour alimenter l’industrie locale en matière première, avec des perspectives d’exportations.
Des gisements miniers comme la mine de Gara Djebilet (Tindouf), en jachère, a été ainsi utilisée en y faisant «pousser» quelque chose d’important.
Le site de Gara Djebilet est une mine d’or de fer, avec des réserves estimées à 3 milliards de tonnes et dont la capacité de production, au démarrage, est estimée entre 2 millions à 3 millions de tonnes /an, avant de rentrer dans une nouvelle phase à partir de 2026 pour atteindre progressivement les 40 millions de tonnes/an.
RÉCUPÉRATION DE 30 MILLIARDS DE DOLLARS DÉTOURNÉS PAR LA ISSABA
L’Algérie compte par ailleurs mettre tout en œuvre pour devenir un acteur stratégique dans le domaine du phosphate et des engrais, à la hauteur des ressources et des moyens dont elle dispose.
Dans le volet social, le chef de l’Etat a affirmé avoir fait du renforcement du caractère social de l’Etat «la boussole de tous les efforts consentis». Il a rappelé, en ce sens, l’augmentation des salaires, l’institution de l’allocation chômage et l’amélioration du niveau de vie des citoyens. Des mesures importantes ont été prises également dans le cadre de la loi de finances 2024 qui doivent contribuer au renforcement et préservation du pouvoir d’achat des ménages.
Le président Tebboune a fait état de la récupération de plus de 30 milliards de dollars de fonds détournés entre sommes d’argent, biens immobiliers et unités industrielles.
Il a précisé que «la poursuite de la lutte contre toutes les formes de corruption et la récupération des fonds détournés au peuple sous le règne de la Issaba (bande) a permis la récupération de plus de 30 milliards de dollars entre biens immobiliers, unités industrielles et sommes d’argent».
Et d’assurer : «Le travail se poursuit pour récupérer les fonds détournés vers l’étranger». Sur ce point, le président Tebboune a souligné que de nombreux pays européens ont affiché leur disposition à restituer les fonds détournés au peuple.
Quant aux prêts bancaires, il a indiqué que les crédits bancaires s’élèvent à 5 000 milliards de DA, dont seulement 5% ont été remboursés.
Concernant la numérisation, le Président Tebboune a déclaré que d’ici la fin du premier semestre 2024, «nous terminerons la numérisation de tous les secteurs».
D’ailleurs, grâce à la numérisation « nous avons mis fin aux activités de 26 000 entreprises fictives qui pillent l’argent de l’Etat». Le chef de l’Etat a également mis en avant les efforts consentis dans le domaine de l’économie de la connaissance et des start‐up. « Nous sommes maintenant au milieu du classement des pays réputés pour leurs start‐up, après avoir été en bas de la liste», a‐t‐il affirmé. Le Président de la République a souligné : « C’était une de mes obligations de faire confiance à la jeunesse et de créer une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs».
Au chapitre de la politique étrangère, sous la férule du président Tebboune, la diplomatie algérienne a retrouvé sa place en tête de l’agenda international. Elle a été adaptée à une ère nouvelle.
L’Algérie a entamé son mandat de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2024‐ 2025. A la tribune de l’ONU, elle est la voix des sans‐voix. Elle défend à haute voix la cause des Palestiniens. Elle a notamment appelé à un cessez‐le‐feu immédiat, durable et pleinement respecté, et a exhorté l’entité sioniste à retirer pleinement ses forces de Gaza et à assurer un accès humanitaire sans entrave à Gaza.
L’Algérie fait partie de ceux qui estiment que ce n’est que par la souplesse et les compromis que la diplomatie multilatérale pourra réussir.